En 2015, l’armée de l’Air a mené plus de 3.200 missions aériennes au titre de l’opération Barkhane

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Comme il le faut tous les ans, le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) a publié son rapport d’activité sur les derniers mois écoulés. Au vu des chiffres avancés, l’engagement de l’armée de l’Air aura été intense, au point que son chef d’état-major (CEMAA), le général André Lanata, n’a évoqué une année 2015 « exceptionnelle ».

« Jamais, depuis des décennies, l’armée de l’Air n’avait engagé ses moyens avec une telle intensité, suivant de telles proportions, sur de si longues élongations. Jamais non plus l’armée de l’Air n’avait délivré autant de munitions. Jamais, enfin, l’armée de l’Air n’avait réorganisé son dispositif en opérations extérieures avec autant de réactivité et de flexibilité », a commenté le général Jean-Jacques Borel, le commandant du CDAOA.

S’agissant des opérations, Barkhane (bande sahélo-saharienne) et Sangaris (Centrafrique) ont exigé pas moins de 3.277 missions aériennes, pour un total de 18.190 heures de vol. Ce niveau, qui peut paraître élevé, prend en compte les sorties des drones MQ-9 Reaper et Harfang, capables en l’air pendant une vingtaine d’heures, ainsi que celles des avions et des hélicoptères de transport.

Or, ces types d’aéronefs ne sont pas engagés contre Daesh, dans le cadre de l’opération Chammal. En 2015, les aviateurs ont effectué 1.000 missions aériennes au Levant, soit 8.000 heures de vol. Au passage, le bilan du CDAOA mentionne, parmis les appareils déployés en Jordanie et aux Émirats arabes unis, la présence de deux hélicoptères, dont le type n’a pas été précisé. Or, jamais il n’en a été fait état dans les comptes-rendus publiés chaque semaine par l’État-major des armées (*).

Par ailleurs, en Guyane, où l’armée de l’Air participe à l’opération Harpie, les avions Casa ainsi que les hélicoptères Puma et Fennec ont assuré 128 missions (177 heures de vol), essentiellement à des fins de transport.

Au chapitre de la posture permanente de sûreté aérienne, le bilan du CDAOA indique qu’il y a eu, l’an passé, 73 décollages sur alerte d’avions de chasse en raison de comportements anormaux d’aéronefs, de pénétrations de zones interdites ou encore de pertes de contact radio (COMLOSS). L’activité des hélicoptères assignés à cette mission aura été également importante (436 sorties et 144 décollages sur alerte).

Quant aux autres missions sur le territoire national, dont certaines sont peu médiatisées, le rapport souligne l’engagement de 110 aviateurs dans l’opération intérieure Sentinelle et la participation de l’armée de l’Air à la mission Héphaïstos, qui a permis la détection de 180 départs de feu.

En outre, les appareils de l’armée de l’Air ont été engagés dans 47 missions permanentes de service public, lesquelles, réalisées de jour comme de nuit en mer (SAMER) ou sur terre (SATER) ont permis de sauver 35 personnes.

Dans le même registre, une hausse significative d’ouverture des bases de l’armée de l’Air à la demande de l’Agence de Biomédecine a été constatée en 2015.

« Sept plateformes aéronautiques militaires prennent le relai des aéroports civils en heures non ouvrables. En constante augmentation, le nombre de missions au profit de l’Agence de biomédecine a atteint un nombre record de 115 [contre 51 en 201, ndlr]. Ce chiffre est dû à la fermeture de certains aéroports civils en soirée et la nuit. Les terrains de Tours Val-de-Loire et de Villacoublay sont les plus sollicités pour les transferts d’organes », souligne le bilan du CDAOA.

(*) Deux hélicoptères Puma de l’EH 1/67 Pyrénées avaient été brièvement embarqués à bord du porte-avions Charles de Gaulle pour des missions de  Combat search and rescue (CSAR)

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