Pour remplacer ses sous-marins, la Norvège envisage une « coopération avec d’autres pays », dont l’Allemagne

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Récemment, le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) « Casabianca » s’est mesuré au submersible norvégien Utstein, de la classe Ula, dans les eaux du cercle polaire. Visiblement, l’équipage de ce dernier a su profiter d’un gradient thermique favorable pour donner un peu plus de fil à retordre à son homologue français.

Mais sur son site, la Marine nationale explique que « la durée de l’exercice obligeait le Norvégien à recharger régulièrement ses batteries, source d’indiscrétions acoustiques dont a profité le Casabianca ».

Quoi qu’il en soit, aussi efficaces soient-ils (la partie a semble-t-il été plus facile pour le Casabianca face à l’Arpão, un submersible portugais de conception plus récente, a confié la Marine), les 6 sous-marins norvégiens de la classe Ula seront retirés du service après 2020, d’autant plus que leur entretien devient de plus en plus coûteux.

Aussi, dès 2012, Oslo a entamé un processus visant à leur trouver des successeurs. Pour cela, plusieurs constructeurs ont été approchés, dont ThyssenKrupp Marine Systems, DCNS, Fincantieri, Navantia, et Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering.

Mais, dans un communiqué publié le 7 mars, le ministère norvégien de la Défense a dit envisager une coopération avec d’autres pays pour acquérir de nouveaux sous-marins, afin de réduire les coûts que suppose un tel investissement.

Seulement, il semblerait qu’Oslo penche sérieusement sur une coopération avec l’Allemagne. Du moins, le communiqué du ministère de la Défense le suggère fortement.

« La Norvège et l’Allemagne entretiennent une coopération couronnée de succès » dans le domaine des sous-marins depuis longtemps, rappelle le texte.

Aussi, souligne le communiqué, « l’Allemagne est donc une nation avec qui il est naturel pour la Norvège de discuter pour une future coopération éventuelle pour les sous-marins ». Voilà qui est de nature à réduire à néant les ambitions norvégiennes des autres industriels, à commencer par DCNS… Et il n’est pas impossible non plus qu’ils voient s’échapper un autre marché potentiel : celui de la Pologne.

En effet, en septembre 2015, la Pologne avait proposé à la Norvège de mutualiser l’achat de ses trois futurs sous-marins avec un ou plusieurs pays de l’Otan, dont la Norvège. Et cette idée fut bien accueilli à Oslo. « Les exigences polonaises dans le domaine des sous-marins sont similaires aux nôtres », avait-on fait valoir.

Mais il y a toutefois un bémol : la Pologne a changé de gouvernement depuis… Et il n’est pas certain qu’il soit sur la même ligne que son prédécesseur sur ce dossier.

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