Des bombardiers B-52 attendus dans le ciel corse

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Organisé tous les ans par l’armée de l’Air, l’exercice Serpentex vient de commencer sur la base aérienne de Solenzara, en Corse. Cet entraînement s’adresse surtout aux contrôleurs aériens avancés (Joint Terminal Attack Controller, JTAC), dont la spécialité est de guider les frappes aériennes depuis le sol.

Comme le précise le Sirpa Air, Serpentex a « évolué dans son contenu pour prendre en compte les enseignements des dernières crises et mettre en œuvre de nouveaux modes d’action » et il s’adresse du personnel qualifié, afin de maintenir l’expertise de tous les acteurs de la chaîne d’appui aérien pour la réalisation de missions de type CAS [Close Air Support ou appui aérien rapproché ], SCAR [Strike Coordination and Reconnaissance – coordination de frappe et reconnaissance], ISR [Intelligence, Surveillance, Reconnaissance] et de transport aérien tactique, en ambiance multinationale. »

L’exercice Serpentex donne au Centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan d’effectuer plusieurs essais. Cette année, il y engagera 2 Rafale et 2 Mirage 2000D.

Mais cet entraînement ne concerne pas seulement pas l’armée de l’Air : au total, 31 équipes de contrôleurs aériens avancés venus de 12 pays (dont l’Arabie Saoudite et la Jordanie) y participeront. L’idée est d’accroître l’interopérabilité entre ces spécialistes appelés à travailler ensemble dans le cadre d’une coalition.

Côté avions, la partie française va engager, en comptant les appareils du CEAM, 7 Rafale, 8 Mirage 2000D, 1 Mirage 2000N, 1 drone MALE de type Harfang depuis la base de Cognac, 2 avions de transport tactique (Transall C-160 et Casa), 1 E-3F « Awacs », un ravitailleur C-135FR et hélicoptères Fennec.

Il faudra également compter sur 2 F-16 belges, 2 F-18 espagnols, 2 AMX italiens, 4 Hawk britanniques, 1 Learjet allemand et, pour la première fois depuis la création de Serpentex, des bombardiers stratégiques américain B-52 Stratofortress du 20th Expeditionary Bomb Squadron.

Le B-52 est « bien adapté pour ce type de mission car il peut voler pendant des périodes prolongées [à proximite d’un objectif] et emporte un plus large éventail de munitions que tout autre avion », souligne l’US Air Force. L’appareil peut notamment utiliser des  bombes de type Joint Direct Attack Munition (JDAM) et AGM-154 ainsi que le missile AGM-158 JASSM (Joint air-to-surface standoff missile).

D’ailleurs, le bruit court, outre-Atlantique, que des B-52 remplaceront, à compter d’avril prochain, les bombardiers B1 Lancer actuellement engagés dans les opérations contre l’État islamique en Irak et en Syrie. Les détails de ce futur déploiement, s’il est confirmé, viendront « en temps et en heure », a affirmé Deborah Lee James, la secrétaire à l’US Air Force.

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