La France livrera à l’Arabie Saoudite des armes initialement destinées au Liban

En février, l’Arabie Saoudite a annoncé le gel de son aide militaire au Liban, afin de protester contre les prises de positions de Beyrouth à son égard, lesquelles seraient « inspirées par le Hezbollah », la milice chiite soutenue par l’Iran.

Seulement, Riyad avait signé l’accord DONAS qui prévoyait la livraison d’équipements militaires français aux Forces armées libanaises (FAL) pour environ 3 milliards de dollars. Aussi, l’annonce du gel de l’aide militaire saoudienne au Liban laissait craindre une dénonciation de ce contrat.

Finalement, ce ne sera pas le cas. Suite à l’annonce de la décision saoudienne, Paris a dépêché à Riyad deux responsables pour évoquer l’avenir du contrat DONAS. D’après le quotidien panarabe al-Hayat, il s’agirait de Jérôme Bonnafond, directeur du bureau Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d’Orsay, et d’un conseiller de  Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense.

A priori, un nouvel accord a ainsi été trouvé. Mais les matériels commandés par les Forces armées libanaises seront livrés… à l’Arabie Saoudite.

« Les contrats seront bien appliqués mais le destinataire sera l’armée saoudienne », a en effet déclaré Adel al Jubeir, le ministre saoudien des Affaires étrangères.

Pour rappel, le contrat DONAS prévoyait notamment la livraison de missiles MILAN (déjà reçus par l’armée libanaise), de véhicules blindes (VAB Mk3), de 7 hélicoptères Cougar, de systèmes d’artillerie CAESAR et de 3 corvettes.

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