Des soldats britanniques pour aider la Tunisie à protéger sa frontière avec la Libye

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Le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, a annoncé, le 29 février, l’envoi en Tunisie d’une équipe de 20 militaires pour aider ce pays à protéger sa frontière avec la Libye, où l’expansion de l’État islamique (EI ou Daesh) préoccupe les autorités tunisiennes.

L’an passé, la Tunisie a été le théâtre de trois attentats revendiqués par l’organidation jihadiste (musée du Bardo, un complexe touristique à Sousse et la garde présidentielle à Tunis). En outre, de nombreux ressortissants tunisiens ont rejoint les rangs de Daesh, notamment sa branche libyenne.

« J’informe la Chambre qu’une équipe de formation composée de vingt soldats de la 4e Brigade d’infanterie part pour la Tunisie afin d’aider à lutter contre les entrées illégales transfrontalières depuis la Libye, en soutien aux autorités tunisiennes », a ainsi affirmé M. Fallon devant les députés.

Par ailleurs, le ministre britannique a réaffirmé que Londres « n’avait pas l’intention de déployer des troupes au sol pour une quelconque action de combat » en Libye.

« Avant de nous engager dans toute opération militaire en Libye, nous devons bien sûr y être invités par le gouvernement libyen et nous impliquerons bien entendu ce parlement », a fait valoir M. Fallon.

Quant aux raids (aériens ou non) qui visent régulièrement les cadres de la branche libyenne de Daesh, M. Fallon a nié toute participation de la Royal Air Force. Cela étant, les F-15 qui, le 19 février ont bombardé un camp d’entraînement jihadiste à Sabratha, près de Tripoli, avaient décollé de base aérienne britannique de Lakenheath.

Outre cet appui militaire britannique, l’Allemagne envisage également d’envoyer des instructeurs en Tunisie pour y former les forces locales, voire libyenne.

« Le terrorisme de l’EI menace toute l’Afrique du Nord et il est crucial de faire tous les efforts possibles pour soutenir les pays qui luttent pour la démocratie comme la Tunisie », a expliqué, le 21 février, Ursula von der Leyen, la ministre allemande de la Défense, au journal Bild am Sonntag. Et d’ajouter : « Et si la Libye, voisine directe, réussit à se doter un jour d’un gouvernement d’unité nationale, ses forces de sécurité pourraient également bénéficier de structures d’entraînement en Tunisie. »

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