Un convoi présumé de la branche libyenne de Daesh bombardé par des avions non identifiés
Un peu plus d’une semaine après des frappes américaines contre un camp d’entrainement de la branche libyenne de Daesh (EI ou État islamique) à Sabratha, dans la région de Tripoli, un nouveau raid aérien a visé l’organisation jihadiste non de son fief de Syrte, le 28 février.
« Un convoi a été frappé par un raid aérien ce matin. On estime qu’il s’agissait d’un convoi de l’EI, mais la cible n’a pas encore été identifiée », a en effet affirmé, auprès de l’AFP, un colonel de la Libyan National Air Force, loyale au gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Ce raid aérien a été mené non loin de Bani Walid, à Sdada. Un membre du conseil municipal a confié à Reuters que « trois énormes explosions ont été entendues tôt le matin » et que « 15 véhicules » de Daesh avaient été vus au sud-est de la ville « au cours des deux derniers jours ».
A priori, selon un autre témoignage, cette fois rapporté par l’AFP, le convoi, parti de Syrte, a été « totalement détruit ».
Ces frappes vont relancer les spéculations sur l’identité de leurs auteurs… Les forces loyalistes au gouvernement reconnu ont indiqué ne pas être impliquées dans ce raid, lequel n’aurait fait l’objet d’aucune coordination avec elles. La coalition de milices Fajr Libya, qui soutient les autorités de Tripoli (non reconnues), n’a pas, non plus, revendiqué sa responsabilité. Et le Pentagone a assuré qu’aucun avion américain n’était dans le ciel de Syrte quand le convoi présumé de Daesh a été détruit.
D’après le quotidien « Libya Herald« , deux hypothèses sur ce convoi sont avancées : soit il s’agissait de jihadistes ayant évacué Sabratha pour se rendre à Syrte, soit l’EI préparait une attaque contre Bani Walid. En tout cas, ceux qui ont détruit cette colonne de véhichiles étaient bien renseignés sur les mouvements de cette dernière.
Par ailleurs, les forces loyales au gouvernement reconnu ont reçu trois nouveaux avions de combat ces derniers jours. Enfin, à proprement parler, il s’agit d’appareils remis en état après une longe période d’immobilisation. Dans le lot, l’on trouve un MiG-23 MLD (n°26453), un MiG-21 MF (ce qui porte le total de la flotte à 22 exemplaires) et un Mirage F1. Enfin, 2 Su-22M3 et un autre MiG-23 MLD sont en cours de restauration.
