Premier bilan positif pour le Service militaire volontaire
Annoncé au début de l’année 2015 par le président Hollande, le Service militaire volontaire (SMV), inspiré du Service militaire adapté (SMA) en vigueur outre-Mer, a été lancé afin de proposer aux jeunes de 18 à 25 ans, en situation d’échec scolaire, une formation professionnelle dans un cadre militaire, l’objectif étant leur remettre le pied à l’étrier.
Le premier centre du SVM a donc été inauguré en octobre dernier à Montigny-les-Metz, suivi par celui de Brétigny-sur-Orge. Le dernier, implanté à La Rochelle, a accueilli ses premiers volontaires en janvier.
Dans un premier temps, les stagiaires suivent une formation initiale, prennent des cours de remise à niveau scolaire avec des professeurs de l’Éducation nationale et passent leur permis de conduire. Ce n’est qu’après que leur apprentissage professionnel commencera, avec l’appui d’entreprises, de collectivités locales, voire, pour celles et ceux qui ont choisi la filière « bâtiment », de l’École du génie d’Angers de l’armée de Terre.
Actuellement, 300 jeunes, pour la plupart « orientés » vers le SMV par les missions locales, ont été « incorporés » dans les trois centres ouverts. Et, pour le moment, le taux d’échec est relativement faible.
Selon le général Vianney Pillet, le commandant du SMV, 23 jeunes sur 300 ont « décroché sur les cinq premiers mois », soit un peu plus de 7% des effectifs., dont « un quart pour des raisons médicales et deux-tiers pour des question d’inadaptation à la vie militaire. » Enfin, un ou deux volontaires ont été exclus pour « indiscipline grave. »
Quant aux autres volontaires, ils sont « motivés, assidus, présents à l’heure et se sont parfaitement adaptés à la vie militaire en internat et en tenue », a assuré le général Pillet, qui a fait ce bilan d’étape lors du point-presse hebdomadaire du ministère de la Défense.
« Le SMV est bien en marche même s’il reste encore beaucoup à construire et même si rien n’est encore gagné », a encore estimé le général Pillet.
Lors de la prochaine session, 700 places seront proposées aux jeunes en difficulté. Visiblement, et l’on pouvait avoir quelques inquiétudes à ce sujet, le recrutement fonctionne « beaucoup mieux qu’au début du projet » : entre 40 et 50 candidatures sont effectivement reçues chaque semaine.
Enfin, un quatrième centre du SMV devrait prochainement voir le jour… à Châlons-en-Champagne, qui a été durement impactée par les dernières restructurations, avec la dissolution du 1er Régiment d’Artillerie de Marine (RAMa) et l’état-major de la 1ère Brigade mécanisée ainsi que de sa compagnie de commandement et de transmissions. Une mission a été commanditée pour étudier les modalités de mise en oeuvre », assure le ministère.
Le SMV est encore en cours d’expérimentation. Son coût est actuellement supporté par le ministère de la Défense, à hauteur de 40 millions d’euros.