Des équipements de pointe pour l’Institut de recherche biomédicale des armées
Bien avant le plan SSA 2020, il avait été décidé, en 2009, de regrouper les différents établissements du Service de santé des armées (SSA) dédiés à la recherche médicale afin de rationaliser les moyens, les équipements et les ressources humaines. C’est ainsi que l’Institut de recherche biomédicale des armées a été créé.
Cette nouvelle structure regroupe le Centre de recherches du SSA (CRSSA), qui, situé à La Tronche (près de Grenoble), a fermé ses portes en juillet 2013, l’Institut de médecine tropicale (IMTSSA) qui était installé à Marseille, l’Institut de médecine navale (IMNSSA) de Toulon et l’Institut de médecine aérospatiale (IMASSA).
Bien qu’ayant vu le jour il y a 6 ans, les laboratoires de l’IRBA doivent être inaugurés ce 18 février, à Brétigny-sur-Orge, par Jean-Marc Todeschini, le secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la mémoire.
Les bâtiments de l’IRBA s’étendent sur 9,4 hectares et abritent 4.000 m2 de bureaux, 4.800 m2 de laboratoires « non confinés » et 2.000 m2 de laboratoire confinés. Actuellement, 363 personnes y travaillent, dont 157 militaires et 206 civils. Parmi eux, on compte 141 chercheurs, 38 ingénieurs et 85 techniciens. En 2017, cet effectif sera porté à 381 personnels.
L’IRBA reprend évidemment à son compte les missions qu’assuraient jusqu’alors les centres de recherche qu’il fédére. La première d’entre-elles concerne la prévention des menaces sanitaires ainsi que le traitement et la protection des combattants.
Labellisé par l’Insitut de veille sanitaire comme centre national de référence dans les dimaines des maladies infectueuses, l’IRBA dispose également de capacités d’expertises, que ce soit auprès des forces françaises, de l’Otan, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou encore des Nations unies.
Partenaire du Centre national de la recherche scientifique, de l’INSERM, de l’INRA, de l’Institut Pasteur et des services de santé d’autres armées de pays alliés, l’institut aussi la mission de former les chercheurs du SSA et d’accueillir, dans ses laboratoires, des étudiants civils. Il est d’ailleurs intégré au grand pôle scientifique et technologique du Grand Paris, avec le Génopôle d’Evry et le Commissariat à l’énergie atomique de Saclay.
Laboratoire de sécurité biologique niveau 4, centrifugeuses, caissons climatiques et d’altitude, chambres de confinement, irradiateurs… Pour ses activités de recherche, l’IRBA dispose d’équipements de pointe, dont un cryo-microscope électronique Titan Krios, qui permet d’étudier les virus et les bactéries à l’échelle atomique et d’identifier rapidement, par exemple, les effets pathogènes de ces organismes. Ce matériel est le plus puissant, à l’heure actuelle, que l’on puisse trouver.
« Ce microscope haute résolution est unique au monde, car il est utilisé dans un environnement de sécurité biologique de niveau 3. Il est ainsi possible de réaliser rapidement les études dans des conditions exceptionnelles sans fixation chimique ni inactivation susceptibles de trahir la réalité biologique », explique le SSA.
Outre les maladies infectueuse, les recherches menées par l’IRBA permettent par exemple de développer des équipements spécifiques pour protéger les militaires contre les effets des émissions radars ou bien encore à édicter des recommandations pour la préparation opérationnelle des combattants.