Premières frappes des F-16 néerlandais contre Daesh en Syrie

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Ayant engagé 4 avions F-16 au sein de la coalition anti-État islamique (Daesh ou EI) emmenée par les États-Unis depuis octobre 2014 pour des frappes en Irak, les Pays-Bas ont lontemps hésité à étendre leurs opérations aériennes à la Syrie, faute d’un mandat des Nations unies.

Finalement, le Premier ministre du pays, Mark Rutte, a dû attendre que l’un des partis membres de la coalition gouvernementale qu’il dirige (en l’occurrence, le Parti travailliste – PvdA) ait levé ses réserves pour décider de répondre favorablement à la demande française et américaine de frapper Daesh en Syrie.

« Les récentes attaques terroristes à Paris, Istanbul et Jakarta rendent clair que l’EI est un danger pour notre sécurité et notre manière de vivre. (…) Nous avons donc décidé de répondre à cette demande », a-t-il ainsi expliqué, fin janvier, lors d’une conférence de presse.

Les F-16 de la Koninklijke Luchtmacht (KLu), basés en Jordanie, n’ont pas tardé à frapper en Syrie. Le 16 février, le ministère néerlandais de la Défense a en effet annoncé qu’ils avaient, au cours la semaine précédente, détruit des « positions de combat, de l’équipement militaire et des objectifs stratégiques » de Daesh en territoire syrien. Aucune autre précision sur ces bombardements n’a été donnée.

Le compte-rendu hebdomadaire des opérations néerlandaises parle de 10 missions effectuées par les F-16 de la KLu au-dessus de l’Irak et de la « Syrie orientale ».

Le détachement néerlandais déployé en Jordanie compte 200 aviateurs et 6 avions F-16, dont deux mis en réserve. Il devrait être relevé à partir de juillet prochain par un contingent belge.

Par ailleurs, le 7 février, le gouvernement néerlandais a annoncé l’ouverture d’une enquête portant sur deux frappes ayant peut-être fait des victimes parmi des civils en Irak.

« Deux incidents qui auraient pu faire d’éventuelles victimes civiles font l’objet d’une enquête sur les quelque 1.300 missions menées par les Pays-Bas », a fait savoir le ministère de la Défense, qui a assuré que les « détails seront transmis au bureau du procureur public ».  Pour des raisons opérationnelles, aucune précision supplémentaire n’a été communiquée.

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