L’aviation turque accusée d’avoir violé l’espace aérien grec à 20 reprises en une seule journée

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Membres de l’Otan, la Grèce et la Turquie ont un contentieux territorial en mer Égée, lequel se traduit par des désaccords sur la délimitation de leurs eaux territoriales et donc sur celle des régions d’information de vol. Du coup, chacun accuse l’autre de violer régulièrement son espace aérien.

En effet, Ankara ne reconnaît pas l’espace aérien grec qui s’étend, selon Athènes, jusqu’à 10 milles au large des côtes, et le fixe seulement qu’à 6 milles.

Le 15 février, selon l’agence publique grecque ANA, Athènes a accusé l’aviation turque d’avoir violé, au moins à 20 reprises, son espace aérien au-dessus des îles de l’est et du centre de la mer Égée.

La même source assure que 6 avions de combat turcs ont été impliqués dans ces violations et que deux d’entre-eux, qui étaient armés, ont été pris en chasse par les forces aériennes grecques.

Ces incidents ont eu lieu alors que l’Otan, à la demande de l’Allemagne, mais aussi de la Turquie et de la Grèce, s’apprête à lancer une mission en mer Égée avec le Standing Nato Maritime Group 2 (SNMG-2, un groupe naval) pour y effectuer des patrouilles et surveiller les flux de migrants qui, partis du territoire turc, arrivent sur le sol grec.

L’une des craintes d’Athènes est qu’Ankara ait l’intention de profiter de la crise des migrants pour renforcer sa présence en mer Égée. Ce différend territorial, qui porte notamment sur les îlots « Imia » (ou « Kardak »), a causé plusieurs incidents sérieux entre les deux pays.

La Turquie envoie régulièrement des patrouilles au-dessus des zones dont la Grèce assure avoir le contrôle, ce qui donne souvent lieu à des « contacts » entre avions de combat des forces aériennes grecques et turques, avec parfois de la « casse ».

Ainsi, en 1996, un Mirage 2000EGM grec du 332ème escadron a abattu un F-16 turc. Et, 10 ans plus tard, un appareil turc est entré en collision avec un F-16 grec, près de l’île de Karpathos, en face des côtes turques.

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