La Gendarmerie enregistre un afflux de candidats à l’engagement

gendarmerie-20150902Même si elle vient de recevoir le drapeau du prestigieux Escadron de chasse « Alsace », mis en sommeil en 2008, la base aérienne 102 de Dijon-Longvic fermera ses portes d’ici quelques semaines. Une étude de l’INSEE avait estimé, l’an passé, que cette dissolution allait affecter 1.225 emplois directs et 365 autres « induits » et avoir des répercussions sur les collectivités territoriales.

Pour autant, cet impact devrait être amorti par un contrat de revitalisation de la BA 102, signé en novembre dernier par le Premier ministre, Manuel Valls.

Pour compenser le départ des aviateurs, il est ainsi prévu, pour 6 millions d’euros d’investissements, de moderniser l’aéroport Dijon-Bourgogne (on verra si les avions d’affaire font moins de bruit que les Mirage), de créer un pôle culturel lié à la gastronomie et au vin, d’accorder des aides pour stimuler l’emploi et d’installer… une nouvelle école de gendarmerie, qui comptera, à terme, 180 cadres et 720 élèves.

Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), menée entre 2008 et 2012, les effectifs de gendarmes avaient été revus à la baisse, ce qui entraîna la fermeture de 4 écoles de formation initiale de la Gendarmerie (Châtellerault, Le Mans, Libourne et Montargis).

Mais les attentats de janvier 2015 ont changé la donne. Désormais, il n’est plus question de suppression de postes mais de « renforcer » les unités de gendarmerie.

Ainsi, comme l’a indiqué le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, à l’occasion de l’inauguration, à Metz, du Service zonal de recherches et d’appui (SZRA), une structure du Service central du renseignement territorial (SCRT), 3.970 sous-officiers de la gendarmerie seront formés en 2016 et 3.560 autres en 2017.

D’où l’intérêt de la nouvelle école installée à Dijon-Longvic qui devrait accueillir ses premiers élèves dès l’automne prochain. Leur formation théorique, d’une durée de 8 mois, sera complétée par un stage pratique sur le terrain, c’est à dire en brigade.

A priori, la Gendarmerie nationale n’a pas trop de souci à se faire pour son recrutement. D’après les chiffres donnés par le Figaro, ce 16 février, le nombre de candidature a atteint un niveau record, surtout après les attentats de Paris et de Saint-Denis.

Ainsi, les inscriptions pour passer le concours afin de devenir sous-officier ont bondi de 1.500 à plus de 4.500 par semaine. Même chose, mais une dans une moindre mesure, pour les gendarmes adjoints volontaires : le nombre de candidature a doublé, passant de 500 à 1.000 dossiers.

Au final, ils seront 24.700 à se présenter au concours de sous-officiers (contre 16.800 en 2015, soit +47% en un an). Et la tendance est identique pour les candidatures à un engagement dans la réserve de la Gendarmerie : le nombre de recrues a bondi de 30% d’une année sur l’autre.

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