La Pologne se propose d’engager 4 avions F-16 au sein de la coalition anti-Daesh

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Les 28 pays membres de l’Otan n’ont pas les mêmes priorités en matière de sécurité et de défense. Pour ceux qui ont appartenu à l’ancien bloc soviétique, la menace principale vient de la Russie, surtout après l’annexion de la Crimée et le conflit dans l’est de l’Ukraine, où des séparatistes pro-russes affrontent les forces gouvernementales. Pour d’autres, la priorité est de se concentrer sur les menaces venues du sud, dont évidemment le terrorisme inspirté par les mouvements jihadistes et la crise des migrants.

Aussi, pour le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le risque est de voir une « régionalisation des politiques de sécurité » alors que l’unité entre alliés est plus que jamais nécessaire.

Le cas de la Pologne illustre cette tendance. Préoccupée par les ambitions – réelles ou supposées – de la Russie, elle demande un renforcement militaire significatif sur le flanc oriental de l’Otan. Et, en échange, Varsovie participerait davantage à la coalition anti-Daesh emmenée par les États-Unis, lesquels ne cessent de battre le rappel pour pouvoir engager plus de moyens contre l’organisation jihadiste en Irak et en Syrie.

C’est dans ce contexte que Pawel Soloch, le chef du Bureau de la sécurité nationale de la présidence polonaise, a indiqué que la Pologne serait prête à « participer à des patrouilles » dans le cadre de la coalition anti-jihadiste avec « quatre avions », qui serait des F-16.

« Les détails seront précisés au niveau technique, mais en tout cas nous avons fait une telle déclaration. Le ministre de la Défense et le président l’ont confirmé », a-t-il affirmé, ce 15 février sur les ondes de la radio publique Trojka. Selon lui il s’agit de « l’expression de notre solidarité avec le reste de nos alliés ». Et, évidemment, Varsovie attend « la même solidarité concernant le renforcement de l’Otan à l’Est ».

Pour le moment, suite aux mesures de « réassurance » prises au bénéfice de la Pologne et des États baltes, l’Otan prévoit de renforcer sa « présence avancée » sur son flanc Est, avec des troupes alliées envoyées par « rotations », l’organisation d’exercices militaires et la mise en palce de dépôts d’équipements et de matériels destinés à faciliter l’envoi rapide de renforts si nécessaire.

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