Décès de François Andriot, l’un des derniers Français libres du commando Kieffer

andriot-20160213

Il était l’un des derniers survivants du commando Kieffer, qui débarqua le 6 juin 1944 sur la plage Sword à Colleville-Montgomery, en Normandie. François Andriot, 94 ans, s’est éteint paisiblement à Wigmore (sud-ouest de l’Angleterre), le 8 février dernier.

« C’est avec une grande tristesse et une profonde émotion que j’ai appris la disparition de Monsieur François Andriot, l’un des derniers survivants du commando Kieffer », a réagi, via un communiqué diffusé le 12 février, Jean-Marc Todeschini, le secrétaire d’État des Anciens combattants et de la Mémoire.

Originaire de Chaumont (Haute-Marne), cet adhérent de la Jeunesse ouvrière chrétienne a 21 ans quand il décide, avec un de ses camarades, de rejoindre la France Libre, en octobre 1942. Lors de son périple pour gagner l’Angleterre, il est emprisonné pendant quelques mois en Espagne.

Finalement, François Andriot parvient à atteindre son but en mai 1943 et s’engage immédiatement dans les Forces françaises libres (FFL). Il est alors incorporé au sein du 1er Bataillon de Fusiliers Marins Commandos du commandant Philippe Kieffer (badge n°184).

C’est ainsi qu’il participera au Débarquement en Normandie avec ses 176 autres camarades du « commando Kieffer », au sein de la compagnie d’appui des K Guns.

Après la guerre, François Andriot s’installe au Royaume-Uni et reprend le métier d’imprimeur qu’il avait abandonné pour rejoindre les FFL.

« Il aurait eu 95 ans le 14 juillet, un jour où il ne manquait jamais de suivre le défilé militaire sur les Champs Élysées, qu’il enregistrait chaque année », a raconté John Andriot, son fils. « Même s’il vivait et travaillait en Angleterre depuis 1948, mon père s’est toujours considéré comme Français, et d’ailleurs, ma mère aussi, qui a pris un passeport français plutôt qu’anglais alors qu’elle était anglaise », a-t-il aussi rappelé.

Le 8 octobre 2014, François Andriot avait été promu officier de la Légion d’Honneur « pour son engagement au service de la Nation et ses faits de guerre éminents » [voir photo].

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]