Damas met en garde contre toute intervention terrestre étrangère sur son territoire

Alors que l’Arabie Saoudite a récemment indiqué être disponible pour une éventuelle intervention terrestre contre Daesh (État islamique ou EI) en Syrie décidée par la coalition internationale et que la Russie a accusé la Turquie de préparer une offensive le long de la frontière syrienne, Damas a mis en garde, le 6 février, contre toute initiative de ce genre.

« Toute intervention terrestre sur le territoire syrien sans l’autorisation du gouvernement est une agression face à laquelle il faudra résister », a ainsi affirmé Walid Mouallem, le chef de la diplomatie syrienne.

« Que personne ne pense à agresser la Syrie ou à violer sa souveraineté car nous enverrons (les agresseurs), qu’ils soient saoudiens ou turcs, dans des cercueils en bois dans leur pays », a continué M. Mouallem. « Ce sera le sort de quiconque voudrait participer avec les terroristes à l’agression contre la Syrie », a-t-il insisté.

Pour autant, le ministre syrien s’est gardé, apparemment, d’évoquer les raids aériens menés contre Daesh par la coalition internationale. Le dernier en date a été effectués dans la région d’Alep par les forces aériennes françaises et américaines le 1er février.

Cela étant, Damas craint qu’une intervention terrestre menée par l’Arabie Saoudite et la Turquie soit de nature à épauler des factions rebelles syriennes que ces deux pays soutiennent. Et cela alors que les troupes du régime, aidées par des milices chiites et les frappes aériennes russes, ont pris le dessus dans plusieurs zones contestés, notamment dans les régions de Lattaquié et d’Alep.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]