Coalition anti-Daesh : Les États-Unis ont renforcé leur contingent militaire en Irak

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Il y a encore peu, le contingent américain engagé en Irak dans le cadre de la coalition anti-Daesh (État islamique ou EI) comptaient 3.500 militaires. Désormais, et conformément aux annonces faites à l’automne, cet effectif a été porté à 3.870 personnels. Ce chiffre a été précisé le 3 février par un porte-parole du Pentagone.

La mission des militaires américains en Irak est de former, conseiller, voire assister les troupes irakiennes face aux jihadistes de Daesh. Et il n’est pas question qu’ils prennent directement part aux combats au sol.

Enfin presque… Car les États-Unis ont déployé, dans le nord du pays, une nouvelle unité de forces spéciales afin de prendre éventuellement part à des raids visant à capturer ou à tuer des cadres de Daesh. Mais ses effectifs sont limités à 200 opérateurs (en comptant le soutien). En outre, 50 autres ont été déployés en Syrie, auprès de Front démocratique syrien (FDS), qui rassemble les milices kurdes et des groupes arabes armés.

Cela étant, les effectifs militaires américains présent en Irak sont plus élevés qu’annoncé. Ainsi, le porte-parole de la coalition, le colonel Steven Warren, a même précisé qu’il dépassait de « plusieurs centaines » le plafond théorique des 3.870 soldats.

« Lorsque des unités sont relevées, les nouveaux arrivants et et les partants passent un peu de temps ensemble pour se passer les commandes », a-t-il expliqué, avant d’ajouter que « les déploiements inférieurs à 120 jours ne sont pas non plus pris en compte par ce plafond. »

A priori, le contingent américain en Irak devrait être à nouveau renforcé au cours des prochaines semaines, étant donné que l’administration Obama entend en « faire plus » contre Daesh. D’où, d’ailleurs, la hausse 50% des crédits alloués à cette opération – soit 7,5 milliards – que va demander le Pentagone au Congrès pour l’année fiscale 2017.

L’idée serait d’envoyer davantage d’instructeurs militaires auprès des forces irakiennes afin d’accélérer la formation de nouvelles unités en vue d’une offensive pour reprendre Mossoul aux jihadistes. Mais encore faut-il obtenir un feu vert de la part du gouvernement irakien, qui doit aussi tenir compte de l’hostilité des milices chiites contre ce projet. On en saura sans doute plus à l’issue de la réunion des ministres de la Défense des 26 pays membres de la coalition anti-Daesh, qui doit avoir lieu le 11 février prochain à Bruxelles.

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