Sollicitée par la France, l’Italie engagera des hélicoptères et 130 militaires de plus dans de la coalition anti-Daesh

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Comme les autres membres de l’Union européenne, l’Italie apporta son soutien à la France qui, au lendemain des attentats de Paris et de Saint-Denis, avait fait jouer l’article 42.7 du Traité de Lisbonne, lequel prévoit une clause de solidarité en cas d’agression.

« La France souhaite demander à ses partenaires européens leur appui – à titre bilatéral –  dans la mesure de leurs moyens, dans la lutte contre Daesh en Irak et en Syrie, et une participation militaire accrue de la part des Etats membres dans les théâtres d’opération où la France est déployée », avait expliqué Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense.

Depuis, une annonce de Rome était attendue. Et certains éditorialistes ont montré quelques signes d’impatience, comme celui du Corriere della Sera, l’un des quotidiens les plus lus dans la péninsule. En effet, Angelo Panebianco a ainsi accusé le président du Conseil italien, Matteo Renzi, d’avoir « de fait pris ses distances avec François Hollande en lui refusant le soutien militaire » qu’il demandait.

Seulement, encore fallait-il des précisions sur la nature de l’engagement militaire que Paris attendait de Rome. « Je ne connais aucune demande de la part de la France à laquelle l’Italie n’aurait pas répondu », avait rétorqué Paolo Gentiloni, le ministre italien des Affaires étrangères, à l’éditorialiste du Corriere della Sera.

Plus de deux mois après les attentats de Paris, l’aide militaire italienne a enfin été précisée. Ainsi, la ministre de la Défense, Roberta Pinotti, a annoncé, ce 3 février, l’envoi d’hélicoptères et de 130 soldats supplémentaires à Erbil, dans le Kurdistan irakien, pour une mission de Combat Search and Rescue (CSAR). Toutefois, le lieu de ce déploiement n’est pas définitif.

« Les Américains évaluent la possibilité de déplacer en Turquie » ce détachement afin de « pouvoir intervenir en Syrie », a précisé Mme Pinotti. « Il s’agit d’un engagement nouveau et significatif de l’Italie dans la lutte contre le terrorisme », a-t-elle ajouté.

L’Italie est déjà membre de la coalition anti-Daesh, avec son opération « Prima Parthica ». Cette dernière mobilise 530 militaires, dont 200 instructeurs détachés auprès des forces kurdes à Erbim e irakiennes à Bagdad ainsi que 4 avions de reconnaissance Tornado ECR, 1 avion ravitailleur KC-767 et 2 drones MALE MQ-1 Predator. Ces appareils sont tous basés au Koweït.

En outre, en décembre, Rome a annoncé le déploiement de 450 militaires supplémentaires afin d’assurer la protection du chantier concernant le barrage de Mossoul, un contrat ayant été attribué au groupe italien Trevi.

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