Les Mirage 2000N du 2/4 La Fayette ont quitté l’opération Chammal
En août dernier, trois Mirage 2000N de l’Escadron de chasse 2/4 La Fayette, relevant des Forces aériennes stratégiques (FAS), ont pris la direction de la base aérienne projetée (BAP) de Jordanie pour suppléer les Mirages 2000D de la 3e Escadre de chasse et économiser ainsi le potentiel de ces derniers. Ils ont été ensuite relevés au début de mois de décembre par autant d’appareils du même type.
Mais il n’y aura plus – du moins pour le moment – de patrouilles mixtes Mirage 2000D/Mirage 2000N engagées dans l’opération Chammal. En effet, depuis le 1er février, les appareils du 2/4 La Fayette sont revenus sur leur base aérienne d’Istres, après avoir été remplacés par des avions de la 3e Escadre de Nancy.
Au total, cette mission des FAS en Jordanie aura mobilisé 15 équipages (pilote et navigateur-officier système d’armes, ou NOSA). Pendant 6 mois, les Mirage 2000N, habitués aux missions relevant de la dissuasion nucléaire avec le missile ASMP-A (Air Sol Moyenne Portée – Amélioré), auront délivré plus de 140 bombes en 300 missions au-dessus de l’Irak et de la Syrie, soit en un peu plus de 1.400 heures de vol, lesquelles ont nécessité pas moins de 800 ravitaillements en vol.
Au cours de ce déploiement, le Mirage 2000N a inauguré une nouvelle configuration comprenant 4 bombes guidées laser GBU-12 alors qu’il ne pouvait en emporter que deux jusqu’alors.
Pour rappel, le Mirage 2000N évolue toujours aux côtés d’un Mirage 2000D étant donné que ce dernier est chargé de lui « éclairer » les cibles avec une nacelle de désignation laser.
Cet engagement du Mirage 2000N – qui est, à ce jour, le second appareil le plus sollicité par l’opération Chammal, derrière le Mirage 2000D – pour des missions conventionnelles démontre ainsi toute l’utilité des Forces aériennes stratégiques, dont certains responsables politiques demandent la suppression, afin de faire des économies (de bout de chandelles, soit dit en passant).
