Des drones Black Hornet Nano pour les forces spéciales françaises?
Utilisé depuis 2012 par les unités de reconnaissance de la British Army et le Special Air Service (SAS), le PD-100 « Black Hornet » est un nano-drone développé par l’entreprise norvégienne Prox Dynamics. Ses caractéristiques et ses performances en font l’appareil idéal pour avoir un aperçu d’une situation tactique ou bien encore exercer la surveillance des mouvements d’un adversaire en toute discrétion, notamment en zone urbaine.
D’une masse de seulement 18 grammes, le Black Hornet mesure 16 cm (d’où son appellation de « nano-drone »). Malgré ses dimensions réduites, il a une autonomie de 20 à 25 mn et peut évoluer à une vitesse de 5 mètres par seconde, à 10 mètres d’altitude.
Il dispose d’un capteur chimique ou thermique ainsi que de 3 caméras haute-résolution : une fixée à l’avant, une seconde permettant une rotation à 45° et une troisième pour filmer le sol. Depuis peu, l’une d’entre elles peut être remplacée par un capteur infrarouge pour les missions nocturnes. En outre, il est à la fois très maniable et discret, grâce à sa motorisation électrique et sa petite taille.
Ce nano-drone est en mesure d’envoyer un flux vidéo ou des photos vers sa station de contrôle. Les renseignements ainsi recueillis peuvent être immédiatement analysés via un ordinateur de poche. Le système complet, soit 2 drones, des batteries, un pad de pilotage (une sorte de manette comme les consoles de jeux) et un écran de contrôle, ne pèse que 1,3 kg.
En Aghanistan, les militaires britanniques ont été emballés par ce nano-drone. « Auparavant, nous aurions envoyé des soldats en reconnaissance poir voir s’il y avait des combattants ennemis cachés dans un bâtiment. Maintenant, nous déployons le Black Hornet pour y regarder à l’intérieur. (…) Il fonctionne très bien et les images qu’il envoie sur les écrans sont vraiment claires. Il est si petit et si silencieux que les habitants ne peuvent ni le voir, ni l’entendre », expliquait Major Adam Foden au site UAS Vision, il y a 3 ans.
Aussi, les forces spéciales américaines, qui cherchent à se doter d’une telle capacité, ont testé le Black Hornet en 2015. Et l’examen a été concluant. Visiblement, le Black Hornet a également séduit leurs homologues françaises, si l’on en croit la lettre spécialisée TTU.
Ainsi, le Commandement des opérations spéciales (COS) aurait l’intention de commander plusieurs dizaines d’exemplaires de ce nano-drone. Selon les sources, le prix unitaire du Black Hornet est variable.
Le ministère britannique de la Défense avait passé une commande de 20 millions de livres sterling (31,3 millions de dollars à l’époque) pour 160 unités, soit un coût unitaire de 195.000 dollars. Or, de son côté, TTU avance un prix de 40.000 dollars pièce.