Le Parlement néerlandais approuverait des frappes contre Daesh en Syrie

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Les forces néerlandaises sont engagées dans la coalition anti-Daesh (État islamique ou EI) depuis l’automne 2014. Mais elles ne peuvent intervenir qu’en Irak, notamment avec 6 avions F-16 basés en Jordanie. Depuis les attentats de Paris et de Saint-Denis, la France et les États-Unis ont demandé aux Pays-Bas d’étendre ses opérations militaires à la Syrie. Une requête jusqu’alors restée lettre-morte.

Les réticences néerlandaises pouvaient s’expliquer par l’absence d’un mandat des Nations unies autorisant une intervention militaire contre l’EI en Syrie. Sauf que la résolution 2249 adoptée par le Conseil de sécurité après les attaques du 13 novembre donne une plus grande marge de manoeuvre pour de telles opérations.

Quoi qu’il en soit, en décembre, La Haye avait mis en avant la division de sa classe politique sur une éventuelle extension de ses raids aériens en Syrie. Si élus de droite, dans leur ensemble, y étaient favorables, ceux de gauche, comme ceux du Parti travailliste (PvdA) – qui, par ailleurs, participe à la coalition gouvernementale emmenée par le libéral-démocrate Mark Rutte, étaient plus réservés.

Finalement, le PvdA a fini par adopter une position claire au sujet des frappes en Syrie. « Nous avons discuté de cette question aujourd’hui et décidé de soutenir les efforts visant à intensifier la lutte contre l’État islamique », a ainsi annoncé, ce 26 janvier, Michiel Selten, le porte-parole du Parti travailliste. « Il revient maintenant au gouvernement de présenter une proposition, que nous soutiendrons », a-t-il ajouté.

Lors d’une audition au Parlement, le général Tom Middendorp, le chef d’état-major des armées néerlandaises, avait plaidé pour une extension des opérations à la Syrie. « Il y a fort appel de la coalition internatinoale pour porter un coup contre l’EI. Bombarder en Irak, c’est un peu comme traiter les symptômes de la maladie et non la maladie elle-même », avait-il expliqué aux députés.

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