L’aviation américaine a perdu un nombre record de drones de surveillance en 2015

reaper-20150127

Selon une enquête du Washington Post basée sur des documents obtenus en vertu du Freedom of Information Act, l’US Air Force a perdu, en 2015, 20 drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-1 Predator et MQ-9 Reaper. Un nombre record, selon le quotidien.

Depuis 2007, les forces américaines, dans leur ensemble, perdent en moyenne une dizaine de drones de surveillance par an. Un pic avait été observé en 2012, avec 26 engins, dont 12 étaient mis en oeuvre par l’US Air Force.

Ce taux d’attrition élevé s’explique essentiellement par le recours sans cesse plus important à ces aéronefs, que ce soit pour des missions de surveillance et/ou de frappe contre les organisations terroristes.

Ainsi, en 2015, l’US Air Force a perdu 10 MQ-1 Predator et autant de MQ-9 Reaper, le second étant une version améliorée du premier. Dans le détail, 19 se sont écrasés à l’étranger, dont 4 dans la corne de l’Afrique, près de Djibouti, 3 en Irak et un nombre non précisé en Turquie, au Koweït, en Syrie et en Libye.

Tous les appareils perdus ont été victimes d’un problème technique ou d’une erreur de pilotage, à l’exception d’un MQ-1 Predator, abattu en Syrie, près de Lattaquié, le 17 mars 2015.

S’agissant plus particulièrement des MQ-9 Reaper, leur taux d’accident pour 100.000 heures de vol a doublé par rapport à 2014. D’après le Washington Post, ces appareils ont, pour la plupart, connu des soucis électriques, précisément à cause d’un générateur-démarreur défectueux, fourni par l’entreprise californienne Skurka Aerospace. Et, a priori, ce problème, a priori causé par des défauts de fabrication dont la cause n’est pas encore déterminée, est récurrent.

« Au cours des trois dernières années, certains modèles du Reaper ont été affectés par une épidémie de pannes électriques. Les enquêteurs et les ingénieurs ont déterminé que le problème venait du générateur-démarreur », écrit le le journal, qui précise qu’aucune solution pérenne n’a encore été trouvée pour y remédier.

Normalement, les Reaper sont dotés d’un système de secours, alimenté par une batterie…. Mais l’autonomie de cette dernière n’est que d’une heure seulement. Quand un drone MALE est en difficulté lors d’une mission qui peut durer une vingtaine d’heures, son pilote-opérateur n’a souvent pas d’autre choix que de le faire tomber dans une zone inhabitée.

Une solution a donc consisté à installer un générateur secondaire sur les Reaper, afin qu’ils puissent bénéficier jusqu’à 10 heures d’alimentation électrique supplémentaires.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]