L’aéronavale indienne s’intéresse de près au Rafale « Marine »

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Sans doute que le contrat portant sur l’achat, par l’Inde, de 36 avions Rafale sera signé à l’occasion de la visite officielle du président Hollande à New Delhi, le 24 janvier prochain. Ces appareils seraient destinés à l’Indian Air Force (IAF), qui en un besoin crucial pour respecter son contrat opérationnel. Mais cette dernière n’est pas seule à s’intéresser de près au Rafale : la marine indienne également.

En effet, d’après la chaîne de télévision NDTV, une délégation française de « haut niveau » doit bientôt rencontrer l’état-major de l’Indian Navy pour répondre à ses interrogations sur le Rafale M, la version navale de l’avion de Dassault Aviation.

Au cours de cette rencontre, ont expliqué à NDTV des sources du ministère indien de la Défense, la délégation française présentera les différents aspects du Rafale M et les avantages qu’il y aura à les mettre en oeuvre avec ceux de l’IAF. Un maintien en condition opérationnelle et une logistique mutualisés en font partie.

Actuellement, la marine indienne dispose de deux porte-avions : l’INS Viraat (ex-HMS Hermes), cédé par la Royal Navy, et l’INS Vikramaditya, un ancien bâtiment russe (ex-Admiral Gorshkov) modernisé par la Russie pour plus de 2 milliards de dollars.

Cela étant, en partie pour répondre aux ambitions chinoises en matière de capacités navales, New Delhi entend construire deux autres porte-avions par ses propres moyens, dans le cadre du projet 71 (Indigenous Aircraft Carrier). Le premier bâtiment aura une configuration dite STOBAR (Short Take-Off But Arrested Recovery), avec un pont d’envol incliné pour faire décoller ses appareils, qui seront en l’occurrence des MiG-29K et des HAL Tejas Mk2 navalisés).

Quant au second, l’état-major indien a décidé qu’il aurait une configuration dite CATOBAR (Catapult Assisted Take Off But Arrested Recovery), laquelle, grâce à ses catapultes et ses brins d’arrêt, permet de mettre en oeuvre d’autres appareils que des avions de combat (avion de guet aérien ou de transport, comme par exemple le C-2A Greyhound).

Seulement, le choix de cette configuration suppose d’acquérir des avions de combat adaptés, c’est à dire apte à supporter les contraintes d’un catapultage (accélération de 5G pour atteindre une vitesse de 90 à 120 noeuds sur 260 mètres).

Les appareils pouvant opérer sur un porte-avions CATOBAR ne sont pas nombreux. L’on compte le F/A-18 Super Hornet de Boeing, le très coûteux F-35C de Lockheed-Martin et, donc, le Rafale M. La marine indienne estimerait ses besoins à 54 exemplaires.

D’autres constructeurs ont lancé des études pour « navaliser » leurs appareils, comme le consortium Eurofighter avec le Typhoon et Saab avec le Gripen. Ce type d’entreprise est compliqué car il ne suffit par d’ajouter une crosse d’appontage à un avion pour qu’il soit en mesure d’être embarqué à bord d’un porte-avions.

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