Les soldats de la République démocratique du Congo exclus de la Mission de l’ONU en Centrafrique

Visiblement, les Casques bleus de la République démocratique du Congo (RDC) de la Mission des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA) ne sont pas tous des boy-scouts.

Viols, vols, racket… Tels sont les griefs retenus contre ce contingent de 925 hommes (807 soldats et militaires et 118 policiers). Aussi, depuis quelques semaines, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, cherchait un moyen pour l’évincer sans faire perdre la face à Kinshasa, qui, face à ces allégations concernant ses miltaires, a fait plus que traîner des pieds pour vérifier les faits reprochés et, le cas échéant, punir ceux qui en étaient responsables.

Finalement, le 8 janvier, la décision est tombée : le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, a annoncé que le contingent fourni par la RDC à la MINUSCA ne serait pas relevé comme prévu.

Pour faire passer la pilule, le département des opérations de maintien de la paix de l’ONU a évalué que « l’état de préparation des troupes de la RDC pour une rotation dans la Mission en République centrafricaine » était insuffisant et que les « progrès réalisés jusqu’à présent ne remplissent que partiellement les conditions prévues par les Nations Unies en termes d’équipement, de sélection et de préparation. »

Et d’en conclure que « le bataillon de la République démocratique du Congo actuellement déployé à la MINUSCA sera rapatrié sans être remplacé », tout en reconnaissant, toutefois, sa « contribution », laquelle a « aidé le peuple de la République centrafricaine au moment où le pays traversait une période critique et malgré de nombreuses difficultés. »

Cela étant, il ne suffit pas de changer la couleur d’un béret pour que les comportements en fassent de même. Ainsi, pour ne prendre qu’un seul exemple, un rapport des Nations unies avait en effet dénoncé, en mai 2013, les nombreux viols commis par des soldats des Forces armées de RDC (FARDC) dans le Nord-Kivu, alors qu’ils étaient mis en déroute par les rebelles du M-23. Et le document avait aussi fait état de « pillages à grande échelle ».

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