Un individu a été abattu lors d’une tentative d’attaque du commissariat de la Goutte-d’Or, à Paris

Ce 7 janvier est particulier. D’une part parce qu’il y a un an pile, la rédaction de Charlie Hebdo était décimée par les frères Kouachi. D’autre part parce que c’est le jour où le président Hollande a adressé ses voeux aux forces de sécurité. À cette occasion, il a estimé que « toute agression d’un policier, d’un gendarme ou d’un sapeur-pompier n’était pas seulement un acte de délinquance mais une atteinte à la République. »

Est-ce que ces deux événements ont poussé un individu à s’en prendre à des policiers? Quoi qu’il en soit, il était environ 12h00 quand un homme armé d’une arme blanche a agressé un fonctionnaire de police à l’accueil du commissariat de la Goutte-d’Or, à Paris.

Selon le ministère de l’Intérieur, l’assaillant a été vite abattu, touché par des tirs de riposte des policiers. « L’homme aurait crié Allah Akbar (Dieu est grand) », a en outre précisé Pierre-Henry Brandet, qui a en outre estimé qu’il était encore trop tôt pour parler « d’acte terroriste ».

Suite à cela, les démineurs sont intervenus pour vérifier si l’assaillant ne s’était pas muni d’une ceinture d’explosifs, comme pouvait le suggérer les premières constatations. Finalement, il s’est avéré que le dispositif qu’il portait était factice, d’après une source policière, citée par l’AFP.

« La police n’est pas à la recherche d’un individu en fuite, mais on ne peut pas écarter la possibilité de complicités », a également indiqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur.

Ce type d’incident n’est pas la premier du genre. En mai 2013, la brigade de gendarmerie de Roussillon (Isère) avait été aussi attaquée par un individu armé d’un couteau. En criant « Allah Akbar », ce dernier avait blessé le gendarme qui se trouvait à l’accueil en lui portant plusieurs coups de lame, dont un au cou. Il fut maîtrisé grâce à l’intervention décisive d’un adjudant. La justice avait alors privilégié la thèse d’un acte commis par un « déséquilibré ».

En décembre 2014, un autre individu, converti aux thèses jihadistes, fut tué alors qu’il venait de blesser trois policiers du commissariat de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) en criant aussi « Allah Akbar ». En octobre, 4 hommes qui gravitaient dans l’entourage de l’assaillant ont été interpellés par le RAID et la Sous-direction antiterroriste (Sdat), le parquet antiterroriste ayant été chargé de cette affaire.

L’attaque contre les policiers du commissariat de la Goutte-d’Or a eu lieu quelques jours après que des militaires du 93e Régiment d’Artillerie de Montagne (RAM) ont été contraint d’ouvrir le feu sur un véhicule qui fonçait sur eux à Valence. Le conducteur, blessé, a admis qu’il voulait « tuer » des soldats ou se « faire tuer » par eux. Bien que les enquêteurs ont établi qu’il avait consulté de la propagande jihadiste en examinant son matériel informatique, l’affaire n’a pas été considérée comme relevant d’un acte terroriste.

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