L’Algérie commande 12 bombardiers tactiques Su-34 Fullback auprès de la Russie
Au terme de plusieurs années de discussions, l’Algérie a finalement décidé de passer commande de 12 bombardiers tactiques Su-34 « Fullback » auprès de la Russie.
L’information a été donnée par Sergueï Smirnov, le directeur général de Novosibirsk Aircraft Production Association, le constructeur de cet appareil, dans un entretien accordé au journal Vedomosti.
Sans doute que l’engagement en Syrie de ce bombardier tactique par les forces aériennes russes a contribué à lever les derniers doutes des responsables algériens au sujet de cette commande.
Comme le rappelle Secretdifa3, Moscou avait proposé le Su-32 – un prototype dérivé du Su-34 – à l’Algérie en 2011. Depuis, les discussions s’étaient enlisées, en raison d’une « véritable guerre des clans », avec certains militaires, écrit le site, qui « attendaient un signal politique favorable à l’acquisition d’appareils occidentaux au vu des différents agendas diplomatiques du pays ».
L’an passé, un expert militaire russe avait estimé, auprès de l’agence Ria Novosti, que le déploiement de Su-34 en Syrie allait permettre à des acheteurs potentiels de se faire un idée de ses performances et de ses décider sur l’opportunité d’en acquérir.
Par ailleurs, M. Smirnov a également indiqué, sans donner de détails, qu’Alger entend également moderniser ses Su-24 « Fencer ».
Doté d’un long rayon d’action (4.000 km), le Su-34 est une version du Su-27 IB développé au début des années 1990. Biréacteur, mis en oeuvre par deux aviateurs assis côte à côte dans le cockpit, il est surnommé le « char volant » en raison de sa masse (45,1 tonnes, charges utiles comprises), de son blindage de 17mm et de sa capacité à emporter plus de 8 tonnes de munitions (bombes, missiles air-sol et air-air). Il est doté d’un radar de suivi de terrain, d’un système de guidage et de désignation laser et de contre-mesures électroniques.
Pour rappel, les dépenses militaires de l’Algérie ont atteint les 13 milliards de dollars en 2015 (+10% par rapport à l’année précédente).
