Une base aérienne attaquée en Inde

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La base aérienne de Pathankot, dans l’État du Pendjab, est importante pour l’Indian Air Force (IAF) dans la mesure où elle n’est située qu’à seulement quelques dizaines de kilomètres seulement de la frontière avec le Pakistan.

Or, il se trouve qu’elle a été la cible d’une attaque menée ce 2 janvier par quatre hommes armés ayant revêtu des uniformes de l’armée indienne pour s’infiltrer dans la base.

Pour les neutraliser, il a été fait appel aux forces spéciales de la National Securité Guard et des hélicoptères ont été mobilisés. « Nos hommes ont été pris sous les tirs pendant les opérations de ratissage (de la base) alors que les coups de feu avaient cessé depuis plusieurs heures. Nous les affrontons dans une des zones de la base », a alors raconté Kunwar Vijay Partap Singh, le chef de la police régionale.

L’attaque a pris fin avec la neutralisation des 4 assaillants. En tout, il aura fallu 14 heures pour en venir à bout.

Selon un responsable indien, les terroristes étaient « lourdement armés » et leur intention était de « provoquer un maximum de dégâts aux équipements de la base ». Et de préciser l’organisation jihadiste Jaish-e-Mohammed était responsable de cette attaque.

Officiellement interdit au Pakistan,  le Jaish-e-Mohammed est surtout actif au Cachemire, territoire qui fait l’objet d’un contentieux entre New Delhi et Islamabad. D’ailleurs, il a été dit que l’Inter Services Intelligence (ISI, service secret pakistanais) l’ont soutenu (voire le soutienne encore).

Par le passé, le Jaish-e-Mohammed et le Lashkar-e-Taïba, un autre groupe jihadiste pakistanais, avaient été accusés par New Delhi d’avoir attaqué le Parlement indien, en 2001, ce qui avait entraîné des tensions militaires à la frontière indo-pakistanaise.

Le Lashkar-e-Taiba, a en outre été fortement soupçonné, en juillet 2015, par les autorités indiennes d’être le responsable de l’attaque contre un poste de police du district de Gurdaspur, dans le Pendjab, État jusqu’alors relativement épargné par les actes terroristes.

L’attaque de la base de Pathankot a été commise alors que, la semaine passée, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a effectué une visite surprise au Pakistan – la première en 11 ans pour un chef de gouvernement indien.

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