Daesh recule encore face aux combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes

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Après avoir réussi à couper une route d’approvisionnement entre la Syrie et l’Irak utilisée par Daesh dans la province d’Hassaké, les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui rassemblent des combattants kurdes et arabes, continuent de reprendre du terrain à l’organisation jihadiste.

Ainsi, cette coalition récemment créée a lancé une nouvelle offensive, le 23 décembre au soir, dans la province d’Alep (nord de la Syrie), près de Kobané, afin de « libérer les régions situées entre le sud de la localité de Sarrine et le barrage de Tichrine », sur l’Euphrate, a indiqué Talal Ali Sello, son porte-parole.

Le barrage de Tichrine permet d’alimenter en électricité plusieurs régions de la province d’Alep. Il a été conquis par Daesh en 2014 après en avoir chassé plusieurs groupes rebelles syriens, dont la milice Ahrar al-Cham.

Apparemment, l’objectif des FDS est de couper les voies utilisées par Daesh pour faire transiter ses combattants entre les provinces d’Alep et Raqqa, sa « capitale ». Pour cela, cette coalition arabo-kurde est appuyée par des frappes de la coalition anti-jihadiste emmenée par les États-Unis.

D’après un communiqué de cette dernière, des raids ont été effectués le 23 décembre contre des positions tenues par l’EI dans la province d’Alep. « Un centre logistique » de l’organisation jihadiste y a été « détruit ».

Soutenues par les États-Unis qui leur ont fourni des armes, les FDS regroupent notamment des miliciens kurdes des YPG (Unités de protection du peuple) ainsi que divers groupes armés arabes et assyriens. Elles sont également et conseillées par une cinquantaine de membres des forces spéciales américaines.

Cependant, si Daesh perd du terrain face aux FDS, il en a gagné à Deir Ez-Zor, où ses combattants ont pris le contrôle d’un quartier résidentiel de la ville, au terme de plusieurs attaques suicides et de combats intenses contre les forces du régime syrien.

Si la province de Deir Ez-Zor est contrôlée dans sa quasi-totalité par Daesh, ce n’est pas le cas de la capitale, qui porte le même nom, pour moitié encore aux mains des forces gouvernementales syriennes. D’où son objectif de chasser ces dernières.

Ainsi, Daesh pourrait faire valoir qu’il s’est emparé de deux capitales provinciales syriennes, après celle de Raqqa.

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