En 2016, les écoles de gendarmerie restantes devront faire face à un afflux de recrues
En 2008, dans le cadre des réductions des effectifs et de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), il a été décidé de fermer les écoles de gendarmerie de Châtellerault, du Mans, de Libourne et de Montargis.
Seulement, après les attentats de janvier et de novembre, le gouvernement a décidé d’augmenter à nouveau les effectifs des gendarmes, ce qui se traduira, en 2016, par la création de 1.763 postes supplémentaires, essentiellement au sein de la gendarmerie mobile.
Mais ce n’est pas le tout de créer des postes : il faut aussi penser à former ces nouvelles recrues. Et cela peut poser un problème car, comme le relève le mensuel L’Essor, la Gendarmerie ne compte plus que 4 écoles pour assurer la formation initiale de ses sous-officiers ainsi que celle de ses gendarmes adjoints volontaires.
Résultat : il va falloir pousser les murs pour faire de la place. Ainsi, rapporte L’Essor, l’école de Châteaulin « s’apprête à accueillir 400 élèves supplémentaires alors que sa capacité d’accueil est de 840 élèves-gendarmes ».
Des questions peuvent se poser sur les conditions dans lesquelles ces recrues seront formées…. Et il est à craindre qu’elles ne soient pas optimales…
En outre, cela aura un coût. Selon le projet de loi de Finances 2016, le budget dédié à la formation des élèves gendarmes est annoncé en hause de 1,5 millions d’euros seulement, sur un total de 13,32 millions.
Quoi qu’il en soit, les objectifs de recrutement devraient être atteints. Comme pour l’armée de Terre (ainsi que la Marine et l’armée de l’Air), les candidatures affluent dans les Centres d’information et de recrutement. Selon L’Essor, 22 dossiers de gendarme adjoint volontaire ont ainsi été déposés en Gironde, lors de la première semaine de décembre. Soit quasiment trois fois plus par rapport à la même période, l’an dernier.