Le gouvernement allemand donne son feu vert à une participation militaire accrue contre l’EI

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Actuellement, les forces armées allemandes (Bundeswehr) ont déployé une centaine de soldats dans le nord de l’Irak afin d’y former les combattants kurdes auxquels, par ailleurs, Berlin fournit de l’armement et des équipements.

Mais, la semaine passée, suite aux attentats de Paris et à l’issue d’une rencontre entre le président Hollande et la chancelière Angela Merkel, le ministère allemand de la Défense avait annoncé l’intention d’accroître son action militaire contre l’État islamique (EI ou Daesh), avec l’engagement d’une frégate aux côtés du porte-avions Charles de Gaulle et l’envoi de moyens aériens, dont des appareils de reconnaissance Tornado ECR et des avions ravitailleurs.

Cette proposition a été validée, ce 1er décembre, par le gouvernement d’outre-Rhin. « Jusqu’à 1.200 soldats allemands vont soutenir la coalition internationale contre la milice terroriste Etat islamique », a-t-il ainsi indiqué dans un communiqué. Et cela dans le cadre d’un mandat renouvelable concernant l’ensemble de l’année 2016.

Aucune précision n’a cependant été donnée sur le nombre de Tornado qu’il est prévu d’engager ainsi que sur la frégate qui sera prochainement déployée aux côtés du Charles de Gaulle. En revanche, le coût de cette décision a d’ores et déjà été estimé à 138 millions d’euros.

Cet engagement militaire accru contre Daesh doit encore être approuvé par la chambre basse du Parlement allemand, le Bundestag, ce qui devrait être une formalité dans la mesure où la coalition dirigée par Mme Merkel y dispose d’une écrasante majorité. Dans le même temps, il est aussi question pour Berlin d’envoyer 650 soldats au Mali dans le cadre de la Mission des Nations unies.

Quant à l’opinion allemande, généralement opposée à toute intervention militaire à l’étranger, elle est relativement divisée sur la question d’une engagement accru contre Daesh. Un sondage réalisé après les attentats de Paris par Infratest dimap pour la chaîne de télévision ARD, 41% des personnes interrogées ont dit y être favorables contre 52%.

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