M. Le Drian restera ministre de la Défense tant que le président Hollande « le jugera nécessaire »

Lors du débat télévisé de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle de 2012, le candidat François Hollande avait affirmé : « Moi président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local, parce que je considèrent qu’ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche. » Il l’ignorait encore mais le chef de l’État venait de se mettre dans l’embarras.

Rien n’interdit en effet de cumuler un poste de ministre – qui est une fonction – avec un mandat local. Reste que cette règle a été récemment appliquée à deux membres du gouvernement : François Rebsamen, qui a quitté le ministère du Travail pour la mairie de Dijon et Carole Delga, qui a dû renoncer à sa fonction de secrétaire d’État au commerce pour se présenter aux élections régionales en Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon.

Candidat pour prendre la présidence de la région Bretagne, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, devrait donc en toute logique en faire de même. En octobre, son départ du gouvernement, en cas de victoire en décembre prochain, était même acté. Mais avec toutefois une dérogation. « Le président de la République m’a demandé, eu égard aux circonstances exceptionnelles que vous connaissez tous, de rester pleinement ministre de la Défense pendant le temps de la campagne électorale. J’accomplirai mon devoir », avait-il affirmé à Lorient, au moment d’annoncer sa candidature.

Or, avec les attentats du 13 novembre, commis à Paris par Daesh, la question du maintien de M. Le Drian à la tête du ministère de la Défense est de nouveau posée.

« Je resterai ministre de la Défense tant que le président de la République jugera que c’est nécessaire », a ainsi affirmé M. Le Drian, ce 22 novembre, lors du « Grande rendez-vous » d’Europe1 et Itélé, évoquant une « situation exceptionnelle ».

En cas de victoire de la liste qu’il conduit en Bretagne, « avec mon équipe pendant cette période de transition, cette période intérimaire, on gérera avec les compétences de mes vices-présidents je pense le mieux possible pour la Bretagne et je suis convaincu que les Bretons comprendront », a ajouté M. Le Drian, qui, depuis les attentats, a annulé les 4 meetings électoraux qui étaient à son agenda.

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