Le Conseil de sécurité de l’ONU autorise de prendre « toutes les mesures nécessaires » contre Daesh

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, à l’unanimité, le 20 novembre au soir, soit une semaine après les attentats de Paris, la résolution 2249 qui, présentée par la France, « aux États qui en sont capables de prendre toutes les mesures nécessaires, en conformité avec les lois internationales, et en particulier avec la charte de l’ONU (..) sur le territoire contrôlé par l’EI en Syrie et en Irak ».

Le texte demande également aux États en mesure de le faire de « redoubler d’efforts et de coordonner leur action en vue de prévenir et de mettre un terme aux actes de terrorisme commis en particulier (…) par Daesh (EI ou État islamique), ainsi que par le Front al-Nosra et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à al-Qaida, ainsi que les autres groupes terroristes qui ont été désignés comme tels par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies. »

En outre, la résolution 2249 engage « les États Membres à intensifier leurs efforts pour endiguer le flux de combattants terroristes étrangers qui se rendent en Irak et en Syrie et empêcher et éliminer le financement du terrorisme. »

« En adoptant cette résolution historique, le Conseil de sécurité a reconnu le caractère exceptionnel de la menace que pose cette organisation terroriste. Face à Daech, nous avons l’humanité en commun.  Nous, les Nations Unies, avons le devoir de la défendre », a commenté François Delattre, le réprésentant français auprès des Nations unies.

« Nos actions militaires, dont nous avons informé le Conseil de sécurité dès l’origine, étaient justifiées par la légitime défense collective.  Elles peuvent désormais se fonder également sur la légitime défense individuelle, conformément à l’Article 51 de la Charte des Nations Unies » a encore expliqué M. Delattre.

Cela étant, cette résolution n’est pas placé sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, qui autorise l’usage de la force. Toutefois, affirmer que  « toutes les mesures nécessaires » doivent être prises pour combattre Daesh autorise toutes les interprétations possibles.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]