La Chine a officiellement commandé 24 avions Su-35 à la Russie

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Cela faisait un moment qu’il en était question : au bout d’au moins trois ans de négociations, Pékin a signé un contrat portant sur la livraison de 24 avions de combat russes Sukhoi Su-35 « Flanker E » pour un montant estimé à environ 2 milliards de dollars. La Chine devient ainsi le premier client étranger de cet appareil.

Au départ, Moscou n’était pas très favorable à cette vente. « Nous voulons promouvoir le chasseur Su-35 sur le marché chinois. La Chine ne veut acquérir qu’une quantité réduite d’appareils, alors que nous souhaitons vendre en gros, pour rendre la transaction économiquement rentable », avait en effet expliqué le directeur de l’agence russe d’exportation d’armements Rosoboronexport, en avril 2012.

Une autre réticence était due à l’habitude chinoise de copier les équipements militaires vendus à l’Armée populaire de libération (APL), en particulier ceux d’origine russe. C’est ainsi que, par exemple, le Sheyang J-11 est quasiment identique au Su-27SK russe.

En 2008, Moscou avait accusé Pékin de « vampiriser » son industrie de l’armement. Et pour cause : le J-11 devait être proposé à l’exportation à un prix plus bas que le Su-27SK.

Cela étant, la Russie et la Chine ont depuis approfondi leurs relations économiques, diplomatiques et militaires. Et cela a donc contribué à « débloquer » les négociations concernant les 24 Su-35.

Le Su-35 a été conçu sur la base du Su-27 Flanker, ce qui explique la ressemblance entre ces deux appareils. L’une de ses caractéristiques est de disposer d’une « super-manoeuvrabilité », grâce à ses moteurs à poussée vectorielle et ses commandes de vol électriques.

Outre la Chine et la Russie, l’Indonésie pourrait s’en doter à son tour. Début septembre, le ministère indonésien de la Défense a fait connaître sa préférence pour cet appareil afin de remplacer les F-5E encore en service dans l’archipel. Mais rien n’est apparemment joué puisque l’américain Lockheed-Martin entend proposer à Jarkarta son F-16 V (Viper).

Enfin, Sergueï Tchemezov, Pdg du holding russe de hautes technologies Rostec, a affirmé que les Émirats arabes unis seraient également intéressés par le Su-35. Et cela alors que cette monarchie du Golfe discute actuellement pour acquérir 60 Rafale auprès de Dassault Aviation.

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