Premier échange téléphonique entre le général de Villiers et son homologue russe
Suite aux attentats de Paris et à la confirmation, par Moscou, qu’un acte terroriste était bel et bien la cause de la perte d’un A-321 de la compagnie russe Metrojet au-dessus du Sinaï, les président Hollande et Poutine ont convenu d’une « coordination plus étroite », notamment en matière de renseignement, pour lutter contre l’État islamique (EI ou Daesh).
En outre, comme le porte-avions Charles de Gaulle doit arriver très bientôt en Méditerranée orientale pour mener des opérations en Syrie contre Daesh, le président russe a ordonné à sa marine, très présente dans le secteur, d’entrer « en contact direct » et de « travailler avec les alliés français ».
C’est donc dans ce contexte que, selon Moscou, le chef d’état-major français des armées (CEMA), le général Pierre de Villiers, s’est entretenu par téléphone avec son homologue russe, le général Valeri Guerassimov, pour « pour discuter de la coordination des opérations militaires en Syrie ».
« L’entretien a duré une heure. Le généraux Valeri Guerassimov et Pierre de Villiers ont échangé leur évaluation de la situation sur le terrain et discuté de la manière d’accomplir la mission fixée par les présidents français et russe pour unifier les forces engagées dans la lutte contre le terrorisme international », a expliqué le ministère russe de la Défense, via un communiqué diffusé ce 19 novembre.
La teneur de cet entretien n’a pas fait l’objet, pour le moment, d’une confirmation de la part du ministère français de la Défense.
Cela étant, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a mis des conditions à une coopération avec la coalition anti-EI emmenée par les États-Unis et à laquelle participe la France.
« Nous sommes prêts à une coopération pratique avec les pays de la coalition et à travailler avec eux pour en définir les modalités, qui, bien sûr, respecteraient la souveraineté de la Syrie et les prérogatives du gouvernement syrien », a-t-il dit. « Je suis convaincu qu’avec une approche pragmatique, de telles modalités peuvent être trouvées », a-t-il ajouté.
