Offensive des forces kurdes irakiennes pour isoler Mossoul des zones occupées par Daesh en Syrie
En 2014, après s’être emparé de Mossoul, l’État islamique (EI ou Daesh) a pris le contrôle de la région entourant la ville de Sinjar, établissant ainsi une voie d’approvisionnement entre l’est de la Syrie et le nord de l’Irak, tout en se livrant à des crimes de guerre contre les populations yazidies et chrétiennes, ce que l’ONU a qualifié de « tentative de génocide ».
D’où l’importance de l’offensive sur Sinjar, appelée « Free Sinjar », que viennent de lancer les forces kurdes irakiennes, avec plus de 7.500 combattants (Peshmergas) et le soutien aérien de la coalition internationale dirigée par les États-Unis.
« L’attaque a commencé à 07H00 du matin et les combattants peshmergas ont avancé sur plusieurs axes pour libérer le centre du district de Sinjar », a ainsi annoncé, ce 12 novembre, le général Ezzedine Saadoun.
Les Peshmergas ont « ont réussi à prendre position le long de la route 47 et commencé à avancer à Sinjar », a, de son côté, précisé la coalition internationale, qui a effectué une vingtaine de frappes aériennes dans la région de Sinjar afin de préparer l’offensive kurde.
Selon le général kurde Hashem Seetayi, de nombreux villages situés au nord de Sinjar auraient d’ores et déjà été repris aux jihadistes.
L’un des objectifs de cette offensive est de préparer la reconquête de Mossoul en coupant les lignes d’approvisionnement reliant cette ville à Raqqa et Deir Ezzor, deux zones sous contrôle de Daesh en Syrie.
« En prenant Sinjar, nous serons en mesure de couper cette ligne de communication ce qui, nous croyons, affectera la capacité (de Daesh) à se ré-approvisionner », a ainsi expliqué le colonel Steve Warren, porte-parole du Pentagone. Et cela sera une « première étape cruciale dans l’éventuelle libération de Mossoul ».