La Suède et la Finlande mettent sur pied une force navale conjointe
En avril, les ministres de la Défense des pays nordiques ont publié une tribune commune pour déplorer une « dégradation » sensible de la situation sécuritaire dans leur environnement proche – en raison, notamment, de l’intensification des activités militaires russes – et plaidé pour une coopération plus étroite entre les forces armées dont ils ont la charge.
Au cours de ces derniers mois, deux pays scandinaves – la Finlande et la Suède – ont dénoncé plusieurs violations de leur intégrité territoriale par des avions – voire des sous-marins – russes. Et c’est sans compter sur les intimidations de Moscou… Les autorités suédoises ont par exemple été menacées de « représailles » en cas d’adhésion à l’Otan.
Seulement, après des années de disette budgétaire, les forces finlandaises et suédoises ne sont pas les mieux armées pour faire face à ce nouveau contexte sécuritaire. D’où la nécessité de rechercher des axes de coopération, d’autant plus que ces deux pays ne sont pas membres de l’Alliance atlantique.
C’est ainsi que le gouvernement suédois a officiellement confirmé, la semaine passée, la création, avec la Finlande, d’une force navale conjointe, qui, appelée « Swedish Finnish Naval Task Force » (SFNTG), devra être « interopérable » avec les unités de l’Otan.
Cette nouvelle force conjointe est vue « comme un moyen rentable d’utiliser conjointement les ressources navales et les capacités » des forces armées suédoises et finlandaises, avance Stockholm, qui précise qu’un groupe de travail sera chargé » les conditions juridiques » de cette coopération.
Cette « Task Force » devra être en mesure de mener de « répondre à des crises » dans l’Arctique et les régions environnantes. A priori, des unités finlandaises pourront donc passer sous commandement suédois et vice-versa.
