L’État islamique affirme avoir abattu un avion civil russe au-dessus du Sinaï

Qu’est-il arrivé à l’Airbus A-321 de la compagnie russe Kogalymavia (Metrojet), qui, assurant la liaison Charm el-Cheikh (Égypte)/Saint-Pétersbourg (Russie), s’est écrasé, ce 31 octobre, dans le Sinaï égyptien, avec 224 personnes à bord?

L’on sait que la trace de l’avion a été perdue 23 minutes après son décollage de Charm el-Cheikk, alors qu’il devait voler à 30.000 pieds (9.144 mètres). Selon les autorités égyptiennes, l’épave de l’appareil a été retrouvée dans une région montagneuse. Sans aucun survivant.

« L’avion s’est brisé en deux parties, une petite qui a pris feu côté queue et une plus grande qui s’est écrasée sur un rocher. Nous avons extrait au moins 100 corps et les autres sont toujours à l’intérieur », ont-elle indiqué.

Les boîtes noires de l’Airbus ayant été rapidement retrouvées, les circonstances de cette tragédies devraient être bientôt connues. Mais sans attendre, la branche égyptienne de l’État islamique (EI), très active dans le Sinaï, a affirmé avoir abattu l’avion de la compagnie russe via Twitter.

« Les soldats du Califat ont réussi à faire tomber un avion russe dans la province du Sinaï transportant plus de 220 croisés qui ont tous été tués », a ainsi affirmé l’organisation jihadiste, qui affirme agir en représailles « dizaines de morts (causés) quotidiennement par les bombardements des avions russes en Syrie ».

Il est probable que la branche égyptienne de l’EI soit dotée de missiles sol-air de type MANPAD… Cependant, la portée de ces engins n’est pas suffisante pour atteindre un avion évoluant à 30.000 pieds. À moins que ce dernier ait été contraint de diminuer son altitude pour en raison d’un problème technique.

Selon un responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien en Egypte, le commandant de bord de l’A-321 avait signalé une défaillance technique d’un équipement de communication peu avant la perte de contact.

Autre hypothèse : il est possible qu’une bombe ait été placée à bord de l’avion.

Quoi qu’il en soit, la revendication de l’EI a été accueillie avec prudence par les autorités russes. « Nous nous trouvons en contact étroit avec nos collègues égyptiens et les autorités aériennes de ce pays. A l’heure actuelle, ils ne disposent d’aucune information qui confirmerait de telles insinuations », a réagi Maxime Sokolob, le ministre russe des Transports.

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