Les milices kurdes syriennes accusent l’armée turque d’avoir bombardé leurs positions

Les Unités de protection du peuple (YPG), c’est à dire les milices kurdes syriennes, ont accusé l’armée turque d’avoir ouvert le feu sur leurs positions, situées près de la frontière avec la Turquie.

« L’armée turque a visé samedi et au matin du 25 octobre des positions tenues par nos unités le long de la frontière à Tall Abyad », ont ainsi affirmé les YPG, dans un communiqué publié dimanche.

La localité de Tall Abyad avait été prise par les YPG à l’État islamique (EI ou Daesh) après plusieurs semaines de combat. Il s’agissait alors du second revers majeur subi par l’organisation jihadiste face aux milices kurdes, alors alliées à des groupes arabes armés.

Pour le moment, Ankara n’a pas fait de commentaire sur cette accusation, qui n’est pas la première du genre. En juillet dernier, les YPG avaient en effet accusé l’armée turque d’avoir visé un village kurde de Zur Maghar, dans le nord de la Syrie, avec ses chars.

Cependant, les succès remportés par les miliciens kurdes syriens face à l’EI et les gains territoriaux qu’ils leur ont permis de faire n’ont jamais été vus d’un très bon oeil à Ankara, dans la mesure où les YPG sont le bras armé du PYD, la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), cible d’une campagne de frappes aériennes menées par les forces turques.

Ce 26 octobre encore, Ibrahim Kalim, le porte-parole de Recep Tayip Erdogan, le président turc, a reproché aux milices kurdes syriennes de profiter du combat contre Daesh pour prendre « de facto » le contrôle d’une partie du nord de la Syrie, le long de la frontière turque. « Nous n’autoriserons pas ce petit jeu », a-t-il prévenu.

Les YPG, soutenues par la coalition anti-Daesh emmenée par les États-Unis (pour rappel, la France leur a livré des armes), ont annoncé, la semaine passée, avoir placé Tall Abyad sous « administration autonome », à l’instar de cele qu’elles exercent sur d’autres partie du nord de la Syrie.

Par ailleurs, il a été rapporté, ce 26 octobre, une fusillade entre la police turque et des membres présumés de l’EI à Diyarbakir, ville à majorité kurde située dans le sud-est de la Turquie. Au moins 5 jihadistes et 2 policiers y ont laissé la vie.

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