De nouvelles opérations spéciales contre l’EI en Irak ne sont pas exclues par le Pentagone

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Le 22 octobre, les forces spéciales américaines ont appuyé une opération des combattants kurdes irakiens (Peshmergas) visant à libérer des otages menacés d’être assassinés par l’État islamique (EI ou Daesh) près de la ville de Hawija.

Cette intervention a permis non seulement de libérer 70 prisonniers de Daesh mais aussi de récupérer une masse de renseignements sur l’organisation jihadistes. Cependant, les militaires américains ont été contraints de s’engager dans les combats afin d’aider les Peshmergas, alors pris sous le feu ennemi.

C’est ainsi que le sergent-chef Joshua Wheeler, 39 ans, membre de la Delta Force (US Army) a perdu la vie.

Les militaires américains « ne devaient pas intervenir directement avec les Peshmergas dans l’assaut du site ». Mais le sergent-chef Wheeler « est finalement entré dans le combat pour prêter main forte aux Kurdes. Son action et celle d’un autre soldat américain ont assuré le succès de la mission », a expliqué Ashton Carter, le chef du Pentagone.

Officiellement, les 3.500 militaires américains envoyés en Irak dans le cadre de l’opération Inherent Resolve [nom de la coalition] ont pour mission de conseiller les forces irakiennes et n’ont donc pas vocation à participer directement aux combats.

Cela étant, M. Carter a dit s’attendre « à ce que nous fassions plus de raids » comme celui qui « a permis de sauver les vies de 70 otages et de recueillir du renseignement précieux ».

Rappelant l’opération menée en mai dernier, en Syrie, contre Abou Sayyaf, un haut-dirigeant de l’EI, le chef du Pentagone a souligné que « ces raids de forces spéciales sont une grande force américaine ».

« Quand nous aurons des opportunités de mener des actions pour avancer efficacement la campagne contre le groupe Etat islamique, nous les saisirons », a assuré M. Carter, précisant dans la foulée que « cela ne veut pas dire que nous adoptons une mission de combat en Irak ».

Enfin, le secrétaire à la Défense a annoncé une réorganisation des opérations américaines contre l’EI en Syrie et en Irak, en les plaçant sous l’autorité d’un seul chef (contre 3 jusqu’à présent), en l’occurrence le général Sean B. MacFarland, connu pour avoir soutenu les tribus sunnites irakiennes contre les jihadistes d’al-Qaïda en 2007.

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