Méditerranée : La marine italienne interpelle 17 passeurs présumés… mais pas dans le cadre de l’opération Sophia

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La marine italienne a annoncé, le 21 octobre, avoir intercepté d’un bateau de pêche tirant une embarcation utilisée pour le transport des migrants sur les côtes européennes, grâce à l’intervention des frégates Luigi Durand de la Penne et Virginio Fasan (photo).

L’arraisonnement de ce bateau suspect, « précédemment impliquée dans l’activité de trafic d’êtres humains » a eu lieu à 90 milles au nord-ouest du port libyen de Derna, donc dans les eaux internationales.

Au total, 17 trafiquants présumés ont été interpellés puis conduits à bord de la frégate Virginio Fasa pour des « vérifications », faites dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Syracuse, en Sicile. Ensuite, ils ont été débarqués à Augusta pour y être confiés à la justice.

Cette intervention aurait pu être mise au crédit de l’opération de l’Union européenne Sophia, dont la phase 2, qui autorise le recours à la force contre les passeurs dans les eaux territoriales, a été lancée le 7 octobre dernier.

Sauf que l’arraisonnement de ce bateau de pêche suspect a été effectué dans le cadre de l’opération italienne Mare Sicuro (« mer sûre »), distincte de celle conduite sous l’autorité de l’Union européenne.

Sauf erreur ou oubli, aucun navire suspect n’a été arraisonné par les forces navales engagées dans l’opération Sophia, alors que Federica Mogherini, Mme le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, avait fait état de 20 bateaux (17 libyens et 3 égyptiens) connus pour être utilisés par les passeurs de migrants.

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