Les États-Unis et la Russie ont trouvé un accord pour éviter les incidents aériens en Syrie

Depuis le 30 septembre et le début des opérations aériennes menées par la Russie soutenir le régime de Bachar el-Assad, il est arrivé à plusieurs reprises que des avions appartenant à la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh) emmenée par les États-Unis aient été contraints à changer de cap pour éviter de croiser des bombardiers russes.

Encore récemment, une vidéo montre un Su-30 SM russe suivre un drone MALE MQ-9 Reaper américain évoluant au-dessus de la Syrie.

L’espace aérien syrien étant désormais encombré, il était nécessaire de trouver une entente entre les différents protagonistes afin d’éviter un incident.

Ce que l’état-major russe a déjà fait avec son homologue israélien, l’aviation de l’État hébreu étant susceptible de mener des raids en Syrie contre tout transfert d’armes au Hezbollah, la milice chiite libanaise.

À ce sujet, des sources diplomatiques libanaises ont indiqué que les avions russes ont déjà « bloqué le chemin des jets israéliens alors qu’ils volaient au-dessus de la région d’Akkar dans le nord du Liban » et que la Russie a « averti qu’une entrée dans l’espace aérien syrien serait un prétexte pour ouvrir le feu ».

Cela étant, il restait à trouver une entente avec la coalition anti-EI, et plus particulièrement avec les États-Unis. C’est maintenant chose faite, avec la signature d’un mémorandum annoncée par les deux parties, le 20 octobre.

« Le mémorandum contient un nombre de règles et de restrictions visant à empêcher des incidents entre les avions russes et américains qui effectuent, dans le cadre d’opérations différentes, des frappes aériennes contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie, a expliqué Anatoli Antonov, vice-ministre russe de la Défense.

Cependant, le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, a indiqué que les règles fixées par ce protocole d’accord resteront confidentielles, à la demande des Russes. Et de préciser qu’il en ignorait la raison.

Cela étant, l’on sait que ce mémorandum concerne également la coalition internationale dirigée par les États-Unis et que ses règles s’appliquent aussi bien aux avions militaires qu’aux drones. Le document précise également les fréquences que peuvent utiliser les équipages russes et occidentaux pour se contacter si nécessaire.

On ignore en revanche si une distance de sécurité a été fixée ou ce qu’il se passerait en cas de violation de ces règles.

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