L’aviation turque a abattu un aéronef « non identifié »
Près de deux semaines après des intrusions d’avions de combat russes dans son espace aérien, la Turquie vient d’annoncer que sn aviation venait d’abattre, ce 16 octobre, une drone non identifié près de la frontière qu’elle partage avec la Syrie.
« Aujourd’hui, un aéronef de nationalité inconnue a été détecté dans notre espace aérien, à la frontière syrienne. Alors qu’il continuait sa route en dépit de trois avertissements, nos avions en mission de patrouille à la frontière ont tiré et abattu l’aéronef, conformément aux règles d’engagement », a expliqué l’état-major des forces armées turques.
Selon des sources militaires, sollicitées par le quotidien Hurriyet, l’aéronef en question est un drone. Il a été « abattu dans l’espace aérien turc avant de tomber sur le sol turc », ont-elles ajouté, sans préciser son type.
Ce n’est pas la première fois que l’aviation turque réagit de cette manière. Après avoir perdu un avion de reconnaissance RF-4E Phantom II, abattu par la défense aérienne syrienne alors qu’il évoluait à proximité de la frontière, ses F-16 ont depuis ouvert le feu au moins à trois reprises sur des appareils syriens (un hélicoptère en septembre 2013, un MiG-23 en mars 2014 et un drone, en mai dernier).
Reste à savoir à qui appartient le drone abattu ce 16 octobre. Les forces armées syriennes et leurs alliés mettent en oeuvre différents types d’appareils pilotés à distance, souvent d’orgine iranienne comme l’Ababil, le Mohajer 4, le Yasir ou encore le Shahed 129.
La Russie utilise également des drones en Syrie (un Pchela 1T y aurait été photographié). Mais Moscou a immédiatement fait savoir qu’aucun de ses appareils ne manquait à l’appel.
Deux autres pays sont susceptibles de mettre en oeuvre des drones au-dessus du territoire syrien : Israël et les États-Unis. Mais il est fort improbable que l’appareil abattu soit israélien étant donné que le nord de la Syrie n’intéresse pas Tsahal. Et il est impensable qu’un engin américain ait pu subir un tel sort dans la mesure où des MQ-1 Predator et MQ-9 Reaper opèrent depuis la base turque d’Incirlik.
