Les livraisons de l’avion de combat Eurofighter Typhoon (encore) suspendues jusqu’à nouvel ordre

eurofighter-20150717

Il y a un an pile, un défaut de fabrication au niveau de la partie postérieure du fuselage avait conduit le ministère allemand de la Défense à ajourner la réception d’avions de combat Eurofighter Typhoon destinés à la Luftwaffe. Et il fut décidé de limiter le nombre d’heures de vol des appareils déjà en service dans l’attente d’une solution à ce problème technique.

Seulement, un second défaut, de même nature que le premier, a de nouveau été constaté. Selon les explications données par Berlin, il s’agirait encore d’un problème d’usinage, des trous situés à l’arrière du fuselage pour fixer les ailerons avec des bouloins étant mal ébavurés.

Les livraisons d’Eurofighter Typhoon, qui avaient repris depuis le signalement du premier problème, ont une nouvelle fois été suspendues jusqu’à nouvel ordre par le ministère allemand de la Défense. La Luftwaffe, qui compte 110 appareils de ce type, en attend encore 33 de plus.

Toutefois, aucune limitation d’heures de vol n’a été décidée. L’an passé, l’aviation allemande avait pris la mesure de porter à 1.500 heures (au lieu de 3.000 heures) le temps de vol annuel de vol de ses appareils déjà en service.

La Royal Air Force, également dotée de cet appareil, a fait savoir qu’elle était déjà au courant du problème évoqué par Berlin. Pour le moment, et à la différence de l’an passé, elle n’a pas décidé de restrictions d’emploi. « Les Eurofighter Typhoon de la RAF volent normalement et les livraisons continuent », a assuré le ministère britannique de la Défense (MoD).

Selon Airbus, co-actionnaire du consortium Eurofighter avec BAE Systems et Finmeccanica, ce défaut de conception, qualifié de « mineur », n’empêche pas les Typhoon ne mener à bien leurs missions et n’affecte pas leurs capacités.

Pour rappel, en avril 2014, la Cour fédérale des comptes allemande avait estimé que, pour la seule Allemagne, le coût du programme Eurofighter, concurrent du projet français ayant abouti au Rafale, allait atteindre environ 60 milliards d’euros, soit deux fois plus par rapport à ce qui avait été initialement prévu, sur la base de 180 appareils. Et cela en raison, notamment, de la hausse des coûts de maintenance.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]