Un groupe présumé jihadiste a attaqué un camp de gendarmerie au Burkina Faso

Un groupe relativement important, fort d’une cinquantaine de jihadistes présumés, a attaqué, le 9 octobre, le camp de gendarmerie de Samorogouan, localité située à 450 km à l’ouest de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Au cours de cet assaut, 2 gendarmes ont perdu la vie, de même qu’un des assaillants. En outre, d’après plusieurs sources sécuritaires, un civil a aussi été égorgé.

Dans sa fuite, le groupe armé est ensuite tombé nez à nez avec deux autres gendarmes : l’un a été tué tandis que le second a été pris en otage.

Il semblerait qu’il s’agisse du même groupe qui, la veille, s’en était pris à des bâtiments publics, avant d’être chassés par l’intervention des gendarmes. Ces derniers leur avaient alors saisi au moins 7 motos leur appartenant.

Alors que la situation politique du pays est instable, avec une récente tentative ratée de coup d’État qui a conduit à la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle, le gouvernement burkinabè a assuré que l’attaque contre le camp de gendarmerie de Samorogouan a été menée par des jihadistes.

Et, dans son communiqué, il a indiqué que « tous les renseignements obtenus laissent penser à la continuité du plan de déstabilisation des institutions de la Transition, fomenté par les putschistes » avant d’accuser « les forces étrangères et jihadistes » d’avoir aidé les auteurs du putsch manqué.

Quoi qu’il en soit, le dispositif militaire a été renforcé dans le secteur de Samorogouan, localité distante d’une trentaine de kilomètres de la frontière malienne.

Au Mali, justement, quelques heures après l’attaque de la gendarmerie burkinbè, trois civils ont été tués dans le village de Dounapen, situé dans le secteur de Mopti, à 45 km de la frontière que le pays partage avec le Burkina Faso.

Selon les propos d’un élu local rapportés par l’AFP, Des « jihadistes ont attaqué » Dounapen alors que c’était le jour de la foire. « Ils sont venus à motos, avec des drapeaux noirs », a-t-il indiqué, avant de préciser qu’ils étaient « nombreux ». Parmi les 3 civils tués figure l’adjoint au maire, qui a été égorgé.

Il est probable que cette attaque soit le fait du même groupe qui s’en est pris aux gendarmes de Samorogouan.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]