La force aérienne indienne veut 108 avions ayant les mêmes capacités que le Rafale

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Initialement, l’appel d’offres M-MRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft), remporté par Dassault Aviation, devait doter l’Indian Air Force (IAF) de 126 avions de combat multi-rôles afin de remplacer les MiG-21 qu’elle a encore en dotation.

Devant la complexité d’un tel contrat, qui prévoyait la production sous licence de 108 avions en Inde, avec tout ce que cela impliquait en matière de transferts de technologie et de responsabilités industrielles, New Dehli a finalement opté pour l’achat, de gré à gré, de 36 Rafale auprès de la France. Ce qui a impliqué l’annulation de la procédure M-MRCA.

Alors que les négociations concernant cette commande ont été qualifiées de « satisfaisantes », début septembre, par le ministre indien de la Défense, au point qu’il a demandé aux négociateurs « d’aller de l’avant », le chef d’état-major de l’IAF, l’Air Chief Marshal Arup Raha, a indiqué, le 5 octobre, lors d’une conférence de presse, qu’il avait besoin de 108 avions de type M-MRCA pour remplir le contrat opérationnel qui lui est fixé, c’est à dire qu’il lui faut non pas 2 escadrons de 18 Rafale mais le triple.

Mais comme des négociations sont en cours avec la France, l’Air Chief Marshal Arup Raha n’a pas dit qu’il lui fallait 108 Rafale mais 72 autres avions « similaires ». Ainsi, il a laissé entendre qu’un autre appareil pourrait faire l’affaire, à condition que le contrat soit « bon ».

« Il existe des alternatives. Je ne peux pas dire que je ne veux que le Rafale. Il y a d’autres avions du même type que le Rafale. Sur la base du type de contrat signé avec Dassault Aviation, d’autres décisions peuvent être prises par le gouvernement. Je ne peux pas prédire », a expliqué l’Air Chief Marshal Raha, qui s’est refusé à dire si les prochains avions multirôles seront acquis via un nouvel appel d’offres ou bien de gré à gré.

Toutefois, il a dit espérer que le contrat portant sur la commande de 36 Rafale sera signé d’ici la fin de cette année tout en soulignant que les négociations en cours se « passaient bien ». Une des données du problème concerne les « offset », c’est à dire les compensations industrielles. En l’occurrence, il serait question de réinvestir 50% du contrat en Inde.

Cela étant, pour des raisons de maintenance et de coûts (une micro-flotte est chère à entretenir), l’avion de Dassault Aviation sera toujours le mieux placé si New Delhi veut combler les besoins exprimés par le chef d’état-major de sa force aérienne.

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