Importante opération de police des pêches menées par les Forces armées en Guyane

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La pêche illégale est l’autre fléau qui affecte la Guyane, avec l’orpaillage clandestin, lequel fait l’objet de l’opération Harpie. Les interventions de la gendarmerie maritime contre les embarcations – les tapouilles – pêchant illégalement dans les eaux guyanaises sont parfois houleuses, les contrevenants n’hésitant pas à recourir à la violence, y compris contre les pêcheurs locaux.

En 2012, selon les estimations de l’IFREMER, il était estimé que la pêche illégale prélevait entre 2.000 et 4.000 tonnes de poisson par an. L’année suivante, il était question d' »éradiquer » ce phénomène, en collaboration avec les autorités brésiliennes.

Depuis, des missions franco-brésiliennes ont été planifiées conjointement pour contrôler les embarcations. En 2014, les 6 qui furent menées permirent d’en arraisonner une soixantaine.

Mais, le 2 octobre, les Forces armées en Guyane (FAG) ont opéré seules, en y mettant le maximum de moyens possibles. Ainsi, les patrouilleurs P-400 de la Marine nationale et les vedettes côtières de la Gendarmerie maritime ont été sollicités, de même qu’un CASA CN-235 et un hélicoptère Fennec de l’armée de l’Air.

Lancée à l’aube sous la responsabilité du préfet de région, cette mission, explique l’État-major des armées, « s’est déroulée dans la zone Est des eaux territoriale guyanaises, où l’opposition des pêcheurs illégaux aux contrôles est courante et parfois violente ».

Au final, trois bateaux brésiliens, à savoir le COMTE ALDO IV, le COMTE W COSTA et le SAO TIAGO, ont été contrôlés en situation de pêche illégale. Ils ont été déroutés vers le port de Dégrad des Cannes. Le souci est que les contrevenants sont souvent des récidivistes

Pour ces missions de police des pêches, les FAG disposeront prochainement de deux nouveaux patrouilleurs qui, spécialement conçus pour évoluer dans les eaux guyanaises, remplaceront les P-400 « La Gracieuse » et « La Capricieuse ». Ainsi qu’une Embarcation remonte-filets (ERF), appelée « Caouanne », dont la mission sera de récupérer les filets des pêcheurs illégaux. L’idée est de frapper ces derniers au portefeuille, sachant qu’un filet de 2.500 mètres coûte environ 10.000 euros.

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