Deux F-16 turcs « harcelés » par un MiG-29 non identifié; Ankara hausse le ton

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Outre l’interception d’un avion de combat russe par une paire de F-16 turcs, le 3 octobre, un autre incident aérien a eu lieu le lendemain, impliquant cette fois un MiG-29 « non identifié ».

Ainsi, selon un communiqué de l’état-major turc, deux F-16 faisant partie d’une formation de 10 appareils, ont été « harcelés pendant 5 minutes et 40 secondes » dans un secteur frontalier avec la Syrie par un MiG-29 qui a « verrouillé » son radar sur eux.

Aux dernières nouvelles, le détachement aérien russe déployé à Lattaquié ne compte par de MiG-29. En revanche, les forces syriennes sont dotées, au plus, d’une soixantaine d’appareils de ce type.

Par ailleurs, au sujet du premier incident, la Russie a plaidé une erreur de navigation pour expliquer la violation de l’espace aérien turc par l’un des ses avions de combat déployés en Syrie. Ce qui n’a pas convaincu l’état-major turc, qui a identifié l’appareil concerné comme étant un Su-30 SM.

Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, qui a reçu ce 4 octobre Feridun Sinirlioglu, le minsitre turc des Affaires étrangères, a dénoncé « les violation inacceptables de l’espace aérien turc par des avions de combat russes ». Et d’ajouter : « Les actions de la Russie ne contribuent pas à la sécurité et à la stabilité de la région ».

« J’exhorte la Russie à prendre les mesures nécessaires pour aligner ses efforts sur ceux de la communauté internationale dans la lutte contre l’EI », a également affirmé M. Stoltenberg.

Une réunion du Conseil de l’Atlantique Nord se tiendra en soirée avec les 28 alliés pour évoquer la situation.

Quoi qu’il en soit, le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a prévenu que la Turquie « activera ses règles d’engagement si son espace aérien est violé », ajoutant que les forces aériennes turques avait pour ordre d’intercepter « même un oiseau ». Et, a-t-il insisté, ces « règles d’engagement sont claires pour quiconque viole notre espace aérien »

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