Sahel : Une participation belge à l’opération Barkhane en 2016?

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Peu après le lancement de l’opération Serval, en janvier 2013, au Mali, la Belgique avait déployé, en soutien des forces françaises, deux hélicoptères AW-109 MEDEVAC d’abord à Sévaré (600 km au nord de Bamako), puis à Gao. Il s’était alors agi d’une des rares contributions europénnes à l’intervention lancée par Paris.

Près de trois ans plus tard, il est question d’une participation militaire belge à l’opération Barkhane, qui a pris le relai de Serval en août 2014. L’idée, avance le quotidien La Libre Belgique, serait qu’une compagnie de combat belge (200 soldats environ) prenne la relève d’une unité française au Niger à la mi-2016.

Ce déploiement compenserait la possible fin de la participation belge à EUTM Mali, la mission de l’Union européenne visant à former les forces armées maliennes (FAMa). Actuellement, la Belgique assure la protection de cette dernière avec un détachement de 80-90 militaires.

Selon le quotidien belge, qui cite une source militaire, « les feux ne sont pas encore au vert, mais presque » pour un tel mouvement. « La problématique de la région du Sahel a été abordée de manière générale. Il a été envisagé différentes options militaires, mais aucune décision n’a encore été prise », a indiqué le cabinet du ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, à l’issue d’une rencontre avec Jean-Yves Le Drian, son homologue français.

On en saura plus quand Bruxelles aura déterminé, en décembre, les engagements opérationnels de la Défense belge pour l’année 2016. Quoi qu’il en soit, il est certain que la sécurité en Afrique du Nord et au Sahel est une priorité pour M. Vandeput, comme il l’a récemment expliqué à la radio VRT, rapporte l’agence Belga.

« Je pense qu’auparavant nous avons beaucoup regardé l’ensemble du monde. Désormais nous nous penchons sur un certain nombre d’éléments spécifiques sur lesquels nous allons nous concentrer, par exemple le Sahel », a-t-il dit.

« Nous constatons aujourd’hui que l’Afrique du Nord est relativement stable, mais que dans les régions méridionales de larges mouvements terroristes contrôlent de plus en plus les populations locales. Ce qui signifie aussi que les gens n’y restent pas et arriveront un jour ou l’autre en Europe », a encore expliqué le ministre belge.

Aussi, M. Vandeput envisage surtout un rôle plus important pour les militaires belges en matière de soutien, de formation et d’accompagnement des forces locales ainsi que la discussion d’accords de coopération avec certains pays, comme l’Algérie.

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