La 11e Brigade parachutiste comptera 1.500 « paras » de plus d’ici la fin 2016

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Il y a tout juste un an, dans le cadre des restructurations en cours, il était annoncé la suppression de sections, de compagnies et d’escadrons au sein des régiments de l’armée de Terre afin de répondre aux impératifs de déflation d’effectifs.

S’agissant de l’infanterie, l’on parlait même de « régiment de nouvelle génération », un concept expérimenté au 8e Régiment de Parachutistes d’infanterie de Marine (RPIMa) et au 1er Régiment de Tirailleurs (RTIR).

Depuis, suite aux attentats commis à Paris en janvier et au lancement de l’opération intérieure Sentinelle, les plans ont été revus et corrigés à l’occasion de l’actualisation de la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. Les effectifs des armées continueront certes à diminuer… Mais cette déflation sera moindre. Et cela au profit essentiellement de la Force opérationnelle terrestre de l’armée de Terre, qui verra son format passer de 66.000 à 77.000 soldats.

Du coup, il est désormais question de « densifier » les régiments ayant survécu aux années de coupes sombres dans les effectifs. Ce sera ainsi les cas des unités de la 11e Brigade parachutiste (BP) commandée depuis cet été par le général Éric Bellot des Minières. Ce dernier s’en est expliqué dans un entretien accordé au quotidien La Dépêche et publié à l’occasion de la Saint Michel [ndlr, saint patron des parachutistes].

Alors qu’une nouvelle opération aéroportée menée par le Groupement tactique Est (GTD-E) Chimère, armé par le 8e RPIMa, a récemment permis la découverte d’une vingtaine de plots logistiques utilisés par les groupes jihadistes près de la passe de Salvador, dans le nord du Niger (opération Kounama 6), le général Bellot des Minières a souligné l’engagement « particulièrement intense » des régiments de la 11e BP dans la bande sahélo-saharienne (BSS) cette année.

Dans le même temps, ces mêmes régiments ont été sollicités pour l’opération Sentinelle. Et cela, dès son lancement. « Aujourd’hui, avec Sentinelle, nous avons toujours environ 1.000 personnes qui sont projetées, à 80 % des professionnels renforcés par 20 % de réservistes », a précisé le général Bellot des Minières.

Du coup, les 7.500 militaires de la 11e BP ont « été projetés à un moment ou l’autre cette année » compte tenu de l’intensité des opérations tant intérieures qu’extérieures.

Aussi, la hausse des effectifs de la FOT est la bienvenue. Et pour la 11e BP, elle se traduira par le renfort de 1.500 personnels supplémentaires.

« Cela représentera 750 hommes de plus en 2015 et autant en 2016. Ces personnels viendront densifier les régiments et cela se traduira par la création d’unités élémentaires supplémentaires : une compagnie pour chacun de nos quatre régiments d’infanterie (8e RPIMa, 3e RPIMa, 2e REP et 1er RCP), un escadron pour le 1er RHP à Tarbes, le 17e RGP profitera aussi de cette réorganisation qui, au total, recensera 100 à 120 hommes de plus en moyenne, par régiment », a ainsi détaillé le général Bellot des Minières.

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