Pour M. Fabius, Moscou parle beaucoup mais n’agit pas contre Daesh

Si l’on en croit le président Poutine, la Russie pourrait effecter des frappes aériennes contre l’État islamique (EI ou Daesh). Mais pour le moment, l’heure est au renforcement de la présence militaire russe à Tartous et à Lattaquié.

Visiblement, et faute d’explications de Moscou à ce sujet, il s’agirait de disposer de moyens pour aider les forces syriennes à défendre ses derniers bastions face à la progression des jihadistes de l’EI et surtout de ceux du Front al-Nosra, lié à al-Qaïda.

Et pour cause, M. Poutine a estimé que ce « serait une énorme erreur de ne pas coopérer avec ceux qui combattent frontalement le terrorisme », c’est à dire avec le régime de Bachar el-Assad, avant d’en appeler à une large coalition contre les jihadistes.

Quoi qu’il en soit, cette posture a semble-t-il agacé Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. « Il faut quand même regarder qui fait quoi. La communauté internationale tape Daesh. La France tape Daesh. Bachar al Assad très peu et les Russes pas du tout. Si on est contre les terroristes, il n’est pas anormal de frapper les terroristes », a-t-il lancé lors d’une conférence de presse donnée à New York, ce 29 septembre.

« Les Russes parlent beaucoup mais pour le moment ils n’ont pas engagé un avion dans la lutte contre Daesh », a encore dit le chef de la diplomatie française.

« Sur le fond, ce qui est important dans la lutte contre Daesh ce n’est pas la frappe médiatique, c’est la frappe réelle. L’équation est assez simple : ceux qui sont contre Daesh, c’est ceux qui frappent Daesh », a encore insisté M. Fabius.

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