360 postes de plus pour la Gendarmerie nationale
Au lendemain des attentats de Paris, le Premier ministre, Manuel Valls, avait annoncé la création de 2.700 emplois supplémentaires au profit du contre-terrorisme, dont 150 postes de gendarmes au sein des services centraux territoriaux du renseignement territorial.
Le 16 septembre dernier, lors du débat, à l’Assemblée nationale, portant sur la crise des migrants, le chef du gouvernement a promis la création de 900 postes supplémentaires au bénéfice des forces de l’ordre, notamment à celui de la police aux frontières, dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine.
« Compte tenu de cette charge nouvelle qui pèse sur les services » et « pour ne pas affaiblir les dispositifs liés à la lutte contre le terrorisme et la délinquance, nous avons décidé de renforcer les effectifs de police et de gendarmerie, notamment la police aux frontières, à hauteur de 900 personnels », avait en effet affirmé M. Valls. Le coût de cette mesure a depuis été évalué à 40 millions d’euros en année pleine.
« En tout, (…) ce sont 5.330 postes supplémentaires dans la police et la gendarmerie qui ont été créés depuis 2012. Nous assurons, nous, la sécurité de nos compatriotes », n’a pas manqué de souligner le Premier ministre.
Lors du précédent quinquennat, et dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), les forces de sécurité avaient dû supprimer 12.000 postes, ce qui eut pour conséquence la dissolution de nombreux escadrons de gendarmerie mobile (EGM).
Mais cette époque est révolue. Car, selon l’Essor de la Gendarmerie nationale, sur les 900 postes prochainement créés, 360 concerneront principalement la gendarmerie mobile. Ira-t-on vers la reconstitution ou la « densification » d’EGM? C’est à voir.
Actuellement, l’on compte 108 escadrons de gendarmerie mobile, ce qui représente un effectif de 12.500 militaires déployés en métropole et en outre-Mer.