De nouvelles violences ont fait au moins 21 tués à Bangui

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Le feu couve toujours sous la cendre. Alors que l’on croit que la situation en Centrafrique, et plus particulièrement à Bangui, est stabilisée, il suffit d’une étincelle pour que les violences inter-religieuses repartent de plus belle. Comme encore le 26 septembre.

Apparemment, tout est parti du meurtre, dans le quartier combattant du 8ème arrondissement, d’un jeune conducteur de moto-taxi, probablement de confession musulmane. Par la suite, plusieurs jeunes du PK5 ont voulu se venger. Ils  sont « sortis pour avancer vers là où le corps a été retrouvé. C’est comme cela qu’ils ont commencé à tirer de tout coté », a expliqué une source au Réseau des journalistes centrafricains pour les droits de l’Homme (RJDH).

Ces représailles ont surtout visé les chrétiens de Bangui, dont certains ont riposté à leur tour. Des bâtiments ont été pillés avant d’être incendiés pendant que des hommes armés ont échangé des coups de feu.

Deux hélicoptères de la force Sangaris ont survolé le secteur, en appui la force de police de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Cependant, il semble que cette dernière ait été relativement passive face à ce déchaînement de violences.

« Il n’y a pas d’éléments de la Minusca ici. Nous n’avons vu que quelques militaires et des jeunes armés qui ripostent et contre attaquent », a raconté un journaliste du RJDH, présent sur place.

Au total, ces violences, qui ont pris fin à la tombée de la nuit, ont fait au moins 21 tués et une centaine de blessés.

Ministre de la Sécurité au sein du gouvernement centrafricain de transition, Dominique Saïd Paguindji a accusé les miliciens anti-balaka, les combattants de l’ex-coalition rebelle de la Séléka ainsi que des partisans de l’ex-président François Bozizé d’être les responsables de ces affrontements.

« Ces groupes armés ne se soumettent pas à la logique du désarmement et veulent diviser le pays. Tous ces gens ont le même intérêt à vouloir gâcher la transition et arrêter les élections à venir », a-t-il estimé.

Pour rappel, environ 900 militaires sont encore déployés en Centrafrique dans le cadre de l’opération Sangaris, commandée depuis le 21 septembre par le colonel Nicolas Guisse. Leur mission est d’armer une Quick Reaction Force (Force de réaction rapide) destinée à appuyer les 10.000 casques bleus de la MINUSCA en cas de besoin.

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